Progressivement, la France travaille à remplacer les imams détachés, en particulier du Maroc et d’Algérie pendant la période du Ramadan, par des imams formés sur son territoire. Le préfet du Tarn, les représentants des forces de l’ordre (Police nationale, Gendarmerie et renseignements territoriaux) et les représentants du culte musulman dans le Tarn se sont rassemblés le 25 avril pour les 4ᵉˢ assises territoriales de l’Islam, afin de nourrir des réflexions sur la formation (5 à 7 ans) des imams et la mise en place de structures de formations, encore très insuffisantes sur le territoire national, rapporte La Dépêche du Midi. « Le besoin est réel. Le risque serait de laisser la place vide pour des Imams autoproclamés », résume Bassirou Camara, ancien secrétaire de l’association de la mosquée de Saint-Juéry, aujourd’hui secrétaire général de la fédération des Musulmans du Tarn et membre du Forum national de l’Islam de France (Forif).
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La sécurisation des lieux de culte est l’autre sujet qui a meublé les débats. Préfet, représentants des forces de l’ordre (Police nationale, Gendarmerie et renseignements territoriaux) et représentants du culte musulman dans le Tarn jouent leur partition. « L’aide financière de l’État pour la mise en place de matériel de sécurisation (caméra de vidéosurveillance) est en hausse, jusqu’à 80 % de participation », salue Bissara Camara. Parmi les bénéficiaires de cette aide, la mosquée de Carmaux et celle Gaillac installée dans un bâtiment récent. Des patrouilles de la police nationale seront également mises à contribution pour la sécurisation des mosquées tarnaises. « La préfecture, la police et la gendarmerie nous ont assurés de leur soutien », précise Bissara Camara.