Espagne : le coronavirus retarde l’extradition de deux Marocains
Deux Marocains condamnés pour terrorisme en Espagne et qui ont fini de purger leurs peines, devront y rester en détention jusqu’à ce que le royaume rouvre ses frontières.
Usama Al-Hasani, un militant politique saoudien, a été interpellé début février à son arrivée au Maroc suite à un mandat d’arrêt international émis par les autorités saoudiennes. Plusieurs académiciens et journalistes arabes ont fait appel au roi Mohammed VI, afin de refuser son extradition.
Dans une lettre ouverte publiée sur le compte Twitter des Prisonners of Conscience, le Souverain marocain a été sollicité en vue d’intervenir d’urgence et éviter au militant saoudien un sort semblable à celui du journaliste Jamal Khashoggi. Théologien et prédicateur islamique, Al-Hasani, loin d’être impliqué dans une affaire judiciaire, serait sous le coup d’une procédure purement politique.
« La vie d’Usama Al-Hasani sera en réel danger, s’il est extradé et livré aux autorités saoudiennes. À l’image des autres détenus politiques, le militant sera déporté dans un no man’s land et porté disparu à jamais, sinon assassiné, comme ce fût le cas avec Jamal Kashogji », peut-on lire dans le message.
Ancien enseignant à l’Université du roi Abdelaziz, installé depuis plusieurs années en Grande-Bretagne, Usama Al-Hasani, qui est également titulaire de la nationalité australienne, n’a jamais intégré de mouvement protestant anti-régime, précise la même source. Personnage intègre et très charismatique, le prédicateur jouit d’une bonne réputation.
Bien que muni de son passeport australien, Usama Al-Hasani n’avait pas réussi à franchir la frontière marocaine. Placé en détention provisoire, l’homme devra comparaître ce mercredi 3 mars prochain, avant d’être extradé vers l’Arabie saoudite. L’intervention de l’ambassade d’Australie ne lui aura été d’aucun secours.
Aller plus loin
Deux Marocains condamnés pour terrorisme en Espagne et qui ont fini de purger leurs peines, devront y rester en détention jusqu’à ce que le royaume rouvre ses frontières.
L’Association des migrants subsahariens pour la défense des droits et de la dignité humaine (AMSDH) dénonce les exactions dont sont victimes les migrants subsahariens et appelle...
Après avoir vainement sollicité les instances gouvernementales et associatives, le père du leader du Hirak du Rif espère une grâce royaleI au profit des 24 membres du mouvement...
Alors qu’elle était sur le point d’être extradée, une Marocaine, victime de violences conjugales de la part de son mari et réfugiée en France a été autorisée à rester. L’office...
Ces articles devraient vous intéresser :