Le diplomate est poursuivi pour avoir détourné la somme de 5,6 millions de dirhams réservée à l’achat de 550 tonnes de riz offertes en 2016 au peuple malgache, rapporte le quotidien Al Akhbar. Il a été rappelé et remplacé par un autre diplomate, après que le ministère marocain des Affaires étrangères a dépêché une mission d’inspection à l’ambassade et transmis en 2020 des rapports accablants contre lui au procureur général du roi près la Cour d’appel de Rabat.
Placé sous enquête sur la base de ces rapports, Mohamed Amar a rejeté ces allégations, accusant à son tour l’Agence marocaine de la coopération internationale (AMCI) qui, selon lui, était en charge de la gestion administrative et financière de cette opération. Son rôle se limitait à orienter l’Agence vers une société spécialisée et réputée dans la région, dans le domaine de la nutrition, explique-t-il aux enquêteurs.
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Le quotidien évoque des facteurs qui dédouanent l’ambassadeur, dont notamment la commission rogatoire demandée par le procureur général du roi près la Cour d’appel de Rabat aux autorités judiciaires malgaches. Selon cette source, les données fournies par Mohamed Amar à la BNPJ et à la juge d’instruction correspondent au contenu de cette commission rogatoire. Les documents de livraison de 550 tonnes de riz d’une valeur de 600 000 dollars concordent.
On retrouve aussi dans la commission rogatoire une lettre de décharge signée par l’ambassadeur et le secrétaire exécutif de l’office malgache de gestion des catastrophes. Toutefois, les enquêteurs ont découvert des transferts douteux de salaires et indemnités du diplomate sur un compte en France, de même que des virements effectués par sa cuisinière personnelle.