« Plusieurs questions doivent être discutées et des éclaircissements apportés sur l’accueil du chef du Front Polisario, Brahim Ghali, dans un hôpital de Logroño, sous une fausse identité », avant le retour de Benyaich à Madrid, ont indiqué des sources diplomatiques au journal La Razón.
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Cette attitude de l’Espagne qui se considère comme un pays ami du Maroc, a provoqué une crise diplomatique majeure entre les deux pays, à laquelle s’est ajoutée une crise migratoire survenue en mai avec l’arrivée massive de migrants dans la ville de Ceuta.
Selon les mêmes sources, le Maroc, en réaction à l’attitude de l’Espagne, s’apprêterait à revoir l’accord de pêche avec l’Union européenne, qui permet à 92 navires espagnols d’entrer dans les eaux marocaines pour exercer leurs activités de pêche. Le traité expire l’année prochaine, mais commencera à être négocié fin août ou début septembre, précise-t–on, ajoutant que « Rabat va sans doute mettre cet atout sur la table dans le cadre du long processus de normalisation des relations diplomatiques ».
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Par ailleurs, le Maroc a salué la nomination de José Manuel Albares à la tête du ministre des Affaires étrangères, en remplacement d’Arancha Gonzales Laya, ainsi que les dernières déclarations du président du gouvernement, Pedro Sánchez, qui a réaffirmé la nécessité de normaliser les relations avec le Maroc. De son côté, le Maroc préfère pour le moment rester prudent et ferme sur sa position.
Pour rappel, Karima Benyaich a quitté l’Espagne en mai après que la ministre Laya l’a appelée pour des consultations urgentes au sujet de l’arrivée de Ghali. « Il y a des actes qui ont des conséquences, et ils doivent être assumés », a déclaré Benyaich, soulignant que les relations entre pays voisins et amis doivent être basées sur « la confiance mutuelle ».