L’Espagne redoute la suspension de l’accord de pêche avec le Maroc

Les tensions entre l’Espagne et le Maroc restent très tendues. Les pêcheurs espagnols expriment de vives inquiétudes quant à l’accord de pêche entre les deux pays. Luis Planas, ministre espagnol de l’Agriculture, tente de dissiper les inquiétudes.

Les pêcheurs espagnols redoutent que le Maroc utilise la carte de la pêche maritime comme mesure de rétorsion, rapporte Assabah. Des inquiétudes légitimes, en ce sens que Rabat avait lancé plusieurs avertissements sur les conséquences néfastes de l’ingérence du parlement européen dans la crise bilatérale maroco-espagnole. Un coup dur en perspective pour l’Espagne, premier bénéficiaire de l’accord de pêche avec l’UE, qui expire juridiquement en 2023 ? La question du Sahara reste et demeure un point de friction entre les deux pays.

Dans un message, Luis Planas, ministre espagnol de l’agriculture a tenté de rassurer les opérateurs exerçant dans le secteur de la pêche dans son pays. Selon lui, la crise politique avec le Maroc ne peut pas produire un impact négatif sur les accords économiques. Malgré la persistance de la crise, il assure qu’il n’y a pas de changement à l’horizon dans le domaine de la pêche.

L’UE et l’Espagne veulent entretenir d’excellentes relations avec le Maroc dans un cadre de respect mutuel, a déclaré à la presse le ministre espagnol. Il a reconnu l’importance que revêt l’activité des pêcheurs espagnols dans les eaux territoriales marocaines. Sur les 120 bateaux exerçant dans les eaux territoriales marocaines, plus de 90 sont espagnols, indiquent des données statistiques. Cette activité est non seulement rentable mais crée également des emplois en Andalousie et plus particulièrement dans la province de Cadix.