Dans un podcast, l’universitaire et activiste amazigh Ahmed Assid s’est prononcé sur plusieurs sujets dont la répression des voix contestataires au Maroc, la liberté d’expression ou encore la laïcité.
Le renouveau amazigh ne serait rien sans le coup de pouce (de l’état) à deux secteurs vitaux : la politique et l’enseignement. Après des efforts répartis sur cinq ans, le Parti Démocratique Amazigh Marocain ou PDAM a enfin vu le jour, officiellement en 2005.
Même si le parti n’est reconnu que du bout des lèvres par l’état (procès-verbal établi par huissier de justice sur la constitution du PDAM en août 2005), il a le mérite d’exister. Basé à Rabat, mais implanté dans diverses régions du royaume, le PDAM défend “le pluralisme et la diversité des croyances et des idéologies”, ce que, dixit Ahmed Dgharni, l’un de ses fondateurs, “aucun autre parti existant ne défend clairement”. Reste à lui trouver une place sur l’échiquier politique et à déterminer, surtout, son impact populaire, probablement à l’occasion des consultations électorales, en 2007.
Les choses sont allées plus vite pour l’enseignement de la langue amazighe, qui en est déjà à sa 3ème rentrée scolaire. étendu aujourd’hui à 1200 classes à travers le royaume (347 seulement, il y a encore deux ans), il ne lui reste que deux obstacles avant de prétendre à la généralisation : le nombre d’enseignants jugé insuffisant (1000 à 1500 sont en formation chaque année) et l’absence de modules et filières universitaires. Deux “défauts” en cours de correction.
Tel Quel
Ces articles devraient vous intéresser :