Almeria : procès des meurtriers d’un Marocain

9 octobre 2022 - 20h00 - Espagne - Ecrit par : P. A

Le procès des trois individus accusés d’avoir tué un Marocain en 2018, puis ligoté et enveloppé son corps dans du plastique avant de l’abandonner sur un talus, va s’ouvrir la semaine prochaine au tribunal provincial d’Almeria. Le parquet va requérir 21 ans de prison contre le principal accusé et trois ans contre les deux autres.

Le principal accusé a tué le Marocain d’une balle dans le dos dans une maison à Paterna del Río (Almeria) en octobre 2018. Lui et ses deux co-accusés ont été déjà jugés et condamnés à 18 mois de prison avec sursis en avril 2019, après que le plus jeune d’entre eux a reconnu les avoir aidés à cacher le corps du Marocain, découvert quelques jours plus tard par la Garde civile, à environ quatre kilomètres du domicile.

Le procès va se dérouler en six audiences au cours desquelles les membres du jury vont recueillir le témoignage du principal accusé, ainsi que celui de 22 témoins et d’une dizaine d’experts. Selon l’acte d’accusation présenté par le ministère public, la victime s’est rendue le 13 octobre 2018 avec quatre autres personnes au domicile des accusés à Paterna del Río (Almeria) dont deux âgés de 23 ans et un de 18 ans. L’un a tiré avec un fusil de chasse sur le Marocain qui est tombé au sol.

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Il revient au tribunal de déterminer si l’un des accusés a tenté d’empêcher la victime de fuir la propriété, ce qui a permis à l’autre de tirer sur elle « de manière inattendue » dans le dos, entrainant sa mort sur le coup. Le corps du Marocain a été ensuite ligoté « avec des câbles » et enveloppé « dans du plastique » pour « faciliter son transport » dans un véhicule. Le corps a été abandonné sur un talus, à plus de quatre kilomètres de la maison.

Selon la défense, la victime aurait pointé une arme sur l’accusé en lui demandant « où est la drogue », ce qui a poussé l’autre accusé à faire usage du fusil de chasse dans un acte de « légitime défense » et sous l’effet présumé de l’alcool et de la drogue consommés la veille. La défense demandera son acquittement. Les enquêteurs soupçonnent aussi les accusés de trafic de marijuana, même si aucun stupéfiant n’a été retrouvé dans la maison qui avait été « nettoyée avec de l’eau de Javel et de l’ammoniac ».

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