Vendredi vers 5h45 du matin une quinzaine d’officiers et agents de police se seraient introduits dans l’appartement de Zineb El Rhazoui, journaliste indépendante et co-fondatrice du Mouvement Alternatif pour les Libertés Individuelles (Mali). Elle s’y trouvait en compagnie d’Ali Amar, journaliste au Journal Hebdomdadaire mis sous scellé en janvier dernier.
Selon les deux journalistes, les policiers n’étaient pas munis d’un mandat d’arrêt et auraient refusé de décliner leur identité. L’appartement aurait été entièrement fouillé et les deux journalistes immobilisés et photographiés à plusieurs reprises.
Après de nombreuses protestations, un des officiers a expliqué cette intrusion par la recherche d’un ordinateur volé et d’une plainte à ce sujet contre Ali Amar pour vol et Zineb El Rhzaoui pour complicité. La plainte proviendrait d’une ancienne collaboratrice d’Ali Amar. Ce dernier a donc remis une facture prouvant l’origine de son ordinateur à l’officier qui a refusé de prendre celle-ci en considération.
Les journalistes ont ensuite été emmenés à la préfecture de Casablanca pour y être entendus pendant plus de douze heures avant d’être relâchés vers 19h30. Ali Amar, qui risque une nouvelle peine de prison s’il est reconnu coupable, a été à nouveau convoqué samedi 5 juin.