Nouvelle brouille diplomatique entre le Maroc et l’Algérie
Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine, et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a affirmé, lundi 4 mai 2020, que l’Algérie, sans la...
Le coronavirus a produit un impact négatif sur l’économie algérienne, avec à la clé, la chute des réserves de changes qui pourrait atteindre 13 milliards de dollars en 2021, ce qui affecterait le voisinage. El Moussaoui El Ajlaoui, expert en géopolitique, redoute que l’armée algérienne dirige une agression militaire contre le Maroc pour faire diversion.
Selon l’expert sollicité par Medias24, la forte aggravation de la crise économique à l’horizon 2021 en Algérie, annoncée par le FMI, sera irréversible. El Moussaoui El Ajlaoui expliquera que cette crise est latente depuis au moins 2014. Selon le FMI, la chute des prix des hydrocarbures pourrait faire dégringoler les réserves de change à hauteur de 13 milliards de dollars en 2021, ce qui représente une baisse de près de 90 % par rapport à 2017.
"Ce scénario envisageable depuis plusieurs années, avec la chute du prix du pétrole, devient de plus en plus plausible en particulier depuis la fin du régime du président Bouteflika en avril 2019. […], explique le spécialiste. L’élément le plus probant est la baisse continue des réserves de change passées de 200 milliards de dollars en 2017 à seulement 51 milliards au début de l’année 2020.
"Hormis les problèmes économiques liés à la dépendance énergétique et à l’absence d’alternatives industrielles, la pandémie du coronavirus a défait le mythe d’un système sanitaire algérien, longtemps présenté comme le meilleur d’Afrique, affirme El Moussaoui El Ajlaoui. Afin de faire baisser le taux de mortalité très élevé dû au covid, les responsables algériens ont sollicité une aide cubaine en ramenant en avril dernier, plusieurs équipes de médecins cubains dont l’arrivée a été largement médiatisée à la télévision algérienne."
"Or, le problème sanitaire qui se pose n’est pas lié aux compétences des médecins algériens qui, à l’instar de leurs confrères marocains et tunisiens, sont bien formés, mais à un manque total de coordination au sein de l’État, fait observer l’expert. Contrairement à ses voisins, il y a en Algérie, une anarchie totale au ministère de la Santé".
Côté diplomatie, "[…] les déclarations de plus en plus violentes du nouveau régime algérien, laissent perplexe et sont très inquiétantes, d’autant plus qu’on ne sait pas qui les orchestre et qui gère vraiment l’Algérie", déclare le spécialiste des relations maroco-algériennes. El Ajlaoui n’exclut pas la possibilité d’une agression militaire contre le Maroc qui permettra à l’Algérie de camoufler ses problèmes intérieurs.
"S’il convient de rester optimiste, tous les scénarios sont à l’étude côté marocain, d’autant plus que le royaume a les yeux braqués sur la frontière grâce à ses deux satellites, Mohammed VI A et Mohammed VI B", conclut El Ajlaoui.
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