
Maroc : gros investissement dans les barrages
Le Maroc va accueillir cinq nouveaux barrages en 2021, d’une capacité de 525 millions de m³ pour un coût global estimé à 4, 8 milliards. Ces projets font partie du plan national...
Le stress hydrique est réel à Agadir, première région exportatrice d’agrumes et de primeurs. Même si l’économie marocaine tient pour une grosse part au développement du secteur agricole, la situation actuelle impose une privation d’irrigation des fermes de la région par les barrages, afin de subvenir à la demande en eau potable de la population.
Détourner l’eau des barrages qui alimentent les fermes de la région d’Agadir Souss-Massa, c’est l’unique solution trouvée par les autorités, pour permettre à près d’un million de Marocains l’accès à l’eau potable face à la sécheresse qui sévit depuis trois ans et qui impacte fortement les ressources hydriques, fait part geo.fr.
« Ces arbres ont près de 20 ans, ils sont morts, il n’y a plus d’eau », déplore Ahmed Driouch devant les orangers flétris d’une ferme près d’Agadir.
Le taux de remplissage des barrages à l’échelle nationale avait atteint 37% fin octobre 2020, contre 45,6% à la même période en 2019. Mais à Agadir, première région exportatrice d’agrumes et de primeurs, « le déficit en eau de surface est de 94% », s’inquiète Abdelhamid Aslikh, responsable de l’agence des bassins hydrographiques pour la région.
Par ailleurs, depuis début octobre, le stress hydrique a atteint un niveau inquiétant au point où l’eau des robinets est coupée entre 22h et 5h du matin à Agadir, et a permis d’économiser 20% de l’eau gaspillée la nuit. Outre cette mesure, « l’irrigation des terrains de golf et des jardins d’hôtels avec l’eau potable est interdite au profit de l’utilisation des eaux usées traitées » et bien d’autres mesures, qui concernent également les régions de Marrakech et El Jadida, a précisé le ministère de l’Agriculture, soulignant que les coupures continueront jusqu’à ce que « les réserves des barrages s’améliorent ».
Désormais, les autorités se focalisent sur le démarrage, en avril 2021, d’une usine de dessalement de l’eau de mer, afin de combler le déficit en eau potable de la région et faciliter l’irrigation d’une grande partie des terres agricoles.
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