Affaire Ghali : l’enquête reste ouverte encore pour six mois

7 juin 2022 - 23h20 - Espagne - Ecrit par : P. A

L’enquête judiciaire sur l’affaire Ghali restera ouverte pendant encore au moins six mois. Ainsi en a décidé le juge d’instruction du tribunal de Saragosse, Rafael Lasala, après le non-lieu provisoire prononcé en ce qui concerne l’ancienne ministre, Arancha González Laya.

Compte tenu de la complexité de cette affaire judiciaire, et comme le prévoit le système juridique espagnol, la procédure sera prolongée de six mois, après le délai normal d’une instruction qui est d’un an. La procédure pénale a été ouverte par le juge Lasala le 31 mai 2021, un mois et demi après l’entrée en Espagne de Brahim Ghali, le chef du Front Polisario, rappelle La Voz de Cadiz.

Dans l’ordonnance en date du 31 mai à laquelle ABC a eu accès, le juge « souligne que deux procédures d’enquête sont en cours : les informations demandées à la délégation du Front Polisario en Espagne d’une part, et la déclaration attendue de Luali Brahim, le fils de Ghali, qui l’a accompagné en Espagne et qui a présenté le faux passeport enregistré à l’hôpital de Logroño, sous la fausse identité de Mohamed Benbatouche, un prétendu ambassadeur algérien à la retraite ».

À lire : Espagne : fin de l’affaire Brahim Ghali

Deux accusations étaient soulevées : dissimulation et falsification de documents. Le juge Lasala avait accentué ses efforts sur la première accusation, cherchant à connaître le responsable qui a autorisé l’entrée du leader sahraoui en Espagne. Les prochains mois seront consacrés à la recherche de nouvelles données pour prouver s’il y a eu falsification ou non de documents officiels dans le cadre de cette affaire et établir des liens éventuels avec un crime de prévarication dont est également accusée Arancha Gonzales Laya.

L’accueil de Ghali en Espagne, négocié par les autorités algériennes et autorisé par les autorités espagnoles, a provoqué une grave et longue crise diplomatique entre l’Espagne et le Maroc, laquelle a pris fin en avril dernier après le soutien de l’Espagne au plan marocain d’autonomie du Sahara.

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