C’est un communiqué de la DGSN samedi matin, annonçant le pire qui a ouvert le débat : un viol et un homicide volontaire. Le corps du petit a été enterré sous un arbre dans un parc du même quartier où il résidait. La société se déchaîne, la toile s’embrase. C’est le choc des positions sur la peine de mort :
« Peine de mort », « castration », ont commencé à scander bien des voix. « Je suis pour la peine de mort des pédophiles et la médiatisation de leurs profils », lance une internaute.
« On ne répond pas à la barbarie humaine par la barbarie d’Etat… Le combat contre la peine de mort c’est la victoire de l’Homme sur ses plus bas instincts », a réagi un autre sur la toile.
Pour Aziz Ghali, militant et président de l’AMDH, le plus grand réseau associatif de lutte contre les abus sur les droits humains au Maroc, le problème est d’ordre pénal. « Le problème du viol, c’est qu’aujourd’hui encore les peines sont trop légères », a-t-il déclaré. « Aujourd’hui, nous avons besoin d’une loi Adnane. Il faut qu’il y ait des peines fermes et dures ».
Alors que les viols sur fillettes et femmes sont courants et malgré leur médiatisation leurs auteurs s’en sortent avec des peines plutôt légères.
L’affaire d’Adnane exaspère davantage, puisqu’il s’agit d’un garçon ; beaucoup de cas sont passés sous silence, parce que strictement tabous dans la société marocaine.