El Atmani semble avoir perdu l’assurance qu’il affichait lors de la reconstitution du l’attentat sur les lieux du drame et paraissait pâle et amaigri. Dans le box des accusés, les autres complices paraissaient tous déstabilisés affirmant avoir été torturés en prison et ne pas savoir comment ils se sont retrouvés impliqués dans cette affaire.
Pour se faire comprendre par la délégation judiciaire française présente dans la salle, Adil El Atmani s’est même exprimé en anglais : "I did not do something, I am innocent. Where are human rights, we are in Guantanamo and not in Morocco, real criminals are not here".
Deux nouveaux suspects se sont ajoutés jeudi aux sept autres personnes arrêtés dans l’enquête sur l’attentat du café Argana. Tous sont poursuivis pour "constitution de bande criminelle dans le cadre d’un projet collectif visant à porter gravement atteinte à l’ordre public, meurtre avec préméditation, détention et fabrication d’explosifs et appartenance à un groupe religieux interdit" et devront à nouveau comparaître devant la cour d’appel de Salé le 22 septembre prochain.
Adil El Atmani qui avait déclaré auparavant aux enquêteurs qu’il n’hésiterait pas un seul instant à rééditer son crime, affirme aujourd’hui qu’il n’a rien à voir avec l’attentat d’Argana et avoir été torturé pendant deux semaines pour avouer ce crime.