C’est du moins ce qu’il affirme aujourd’hui même si du côté des autorités on ne se prononce pas sur la question. Contactées par Radio Canada, les autorités s’abritent derrière la protection des données personnelles pour éluder la question.
« En raison des lois sur la protection des renseignements personnels, nous ne pouvons pas vous fournir de détails sur les cas individuels »
L’affaire Adil Cherkaoui a démarré il y a plus de 10 ans. En mai 2003, l’homme a été arrêté en vertu d’un certificat de sécurité ou procédure qui permet d’interdire le territoire et de renvoyer n’importe quel étranger dans son pays d’origine car il constitue une menace grave pour la sécurité du pays et des ses citoyens.
A l’époque, il était soupçonné de liens avec le réseau terroriste d’Al Qaïda. Remis en liberté 2 ans plus tard par un juge de la cour fédérale, il est tout de même contraint de porter un bracelet électronique.
Ce n’est pas fini pour autant. Fin 2009, après la fin de toutes les poursuites judiciaires à son encontre, il réclame des excuses officielles de la part des autorités, excuses refusées et jamais obtenues à ce jour. Cherkaoui attaque sur un autre volet : son indemnisation.
Deux ans plus tard, en 2011, ce dernier attaque le gouvernement fédéral et lui réclame 26 millions de dollars canadiens pour les humiliations subies depuis 11 ans. La médiation est toujours refusée et l’affaire suit toujours son cours.