Le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Baïtas, a voulu rassurer les Marocains résidant à l’étranger (MRE) au sujet de l’échange automatique d’informations financières et fiscales, signé par le royaume avec l’OCDE à Paris le 25 juin 2019.
Cette initiative avait pour but d’aider le Maroc à se libérer de la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI) depuis janvier 2023. Selon Baïtas, aucun droit des MRE, où qu’ils soient dans le monde, ne sera compromis par cette décision.
A lire : Les MRE confrontés à un durcissement des conditions d’envoi de fonds depuis l’Europe
Les associations et activistes marocains à l’étranger avaient appelé à la suspension de cet accord, craignant qu’il n’affecte négativement les Marocains en Europe souhaitant prendre leur retraite au Maroc ou investir dans l’immobilier avec leurs économies. Tout en reconnaissant la nécessité de combattre le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale, ils ont exprimé leur inquiétude que la mesure pénalise injustement ceux qui ont économisé pour acquérir une résidence de vacances ou de retraite au Maroc.
A lire : Le Maroc va échanger ses données fiscales avec l’OCDE dès 2022
Cet échange fiscal, selon ces associations, pourrait pousser les MRE à choisir entre vendre leurs possessions au Maroc ou vivre dans leur pays de résidence, une situation qu’ils jugent défavorable pour le pays et le citoyen. Pour aborder cette question, elles ont demandé des réunions avec tous les groupes parlementaires à la Chambre des représentants le 25 juillet et avec les membres de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense nationale, des Affaires islamiques et des Marocains résidant à l’étranger, le 26 du même mois.