Le ministre de l’Agriculture se montre ferme à propos du stricte respect de l’accord agricole entre le royaume et l’UE. « Le Maroc et l’Union Européenne sont liés par un accord agricole dont l’application est effective sur le territoire du royaume du Maroc, et ce, malgré un épisode judiciaire qui a, en toute logique, confirmé le protocole agricole entre le Maroc et l’Union Européenne », lit-on sur le communiqué.
Selon le Maroc, cet accord doit s’appliquer « conformément à l’esprit qui a présidé à sa négociation et sa conclusion » et il revient à la Commission européenne et le Conseil européen de « neutraliser les tentatives de perturbation par des positions et un discours clairs et cohérents avec des décisions que ces instances ont, elles-mêmes, portées et adoptées ».
Evoquant le risque de « déclencher de lourdes conséquences au plan socio-économique », le département d’Akhannouch affirme que toute remise de cet accord portera atteinte à « des milliers d’emplois d’un côté comme de l’autre dans des secteurs extrêmement sensibles ainsi qu’un véritable risque de reprise des flux migratoires que le Maroc, au gré d’un effort soutenu, a réussi à gérer et à contenir ».
Le Maroc n’hésitera pas à se tourner vers d’autres marchés comme « la Russie, la Chine, l’Inde, le Japon, les pays du Golfe ainsi qu’auprès de nos voisins africains », menace le Maroc, rappelant qu’il « s’inscrit dans une démarche constructive avec son partenaire historique. Il est, toutefois, nécessaire que l’Union européenne veille à la préservation de ces relations avec un pays qui a démontré sa fiabilité en tant que partenaire et ce, dans un cadre global où les échanges commerciaux dans les secteurs agricole et de la pêche sont une partie d’un tout. »
Pour rappel, en décembre dernier, la Cour de justice européenne avait estimé que « conformément aux règles pertinentes de droit international applicables dans les relations entre l’Union et le royaume du Maroc, en ce sens qu’il ne s’applique pas au territoire du Sahara occidental ».