Colère des cafetiers marocains suite au prolongement de l’état d’urgence sanitaire

8 mars 2021 - 14h40 - Economie - Ecrit par : S.A

Le prolongement de l’état d’urgence sanitaire n’est pas du goût des propriétaires des cafés et restaurants, qui voient à travers cette mesure des faillites imminentes. Dans leur viseur, le ministre du Travail et de l’insertion professionnelle, Mohamed Amekraz, qu’ils accusent de faire la sourde oreille à leurs doléances.

Des responsables de l’Association des propriétaires des cafés sont en colère. Ils ne conçoivent pas que le gouvernement ait prolongé les mesures de prévention contre le Covid-19 alors que le nombre des cas d’infection régresse au même titre que celui des décès, rapporte Al Akhbar. L’Association pointe une décision aux conséquences non calculées qui pourrait provoquer des tensions sociales très graves.

Le responsable de la coordination de la commission conjointe créée par les professionnels des métiers de la restauration fait d’ailleurs savoir que les cafés et les restaurants traversent une période de vaches maigres. Au point qu’ils se voient dans l’incapacité de faire face aux dépenses courantes, de payer les salaires des employés, les loyers et autres frais de fonctionnement. Les revenus actuels du secteur peinent à atteindre 10 % du chiffre d’affaires enregistré en période normale.

Pendant ce temps, les professionnels du secteur sont sommés de s’acquitter de leurs impôts et taxes. Chose qu’ils déplorent. La situation affecte le plus les employés dont leurs revenus sont essentiellement constitués de « pourboires ». L’Association des propriétaires des cafés et restaurants accuse le ministère du Travail de ne s’être pas préoccupé de l’évolution de la situation et du sort de dizaines de milliers de propriétaires de cafés et restaurants et de celui des centaines de milliers d’employés du secteur.

Les professionnels du secteur menacent d’employer des moyens de protestation musclés au cas où la situation perdurait. Aussi, envisagent-ils de porter leurs doléances au cabinet royal, qu’ils considèrent comme ultime recours devant l’indifférence du gouvernement.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Faillite - Restauration - Mohamed Amekraz - Etat d’urgence au Maroc

Aller plus loin

Maroc : l’appel de détresse des patrons de café et de restaurant

Le secteur de la restauration, autrefois florissant avec l’arrivée massive des touristes, peine à se relancer en dépit de la reprise des activités. Face à l’incertitude qui...

Maroc : grève annoncée dans les cafés et restaurants

À l’initiative de leur fédération, les cafetiers et restaurateurs du Maroc vont entamer vendredi 9 avril prochain, une grève nationale pour, disent-ils, dénoncer le « refus du...

Le Maroc met fin à l’état d’urgence sanitaire

Le gouvernement marocain a décidé de mettre fin à l’état d’urgence sanitaire en vigueur depuis l’apparition des premiers cas de contamination au coronavirus.

Maroc : les cafetiers et restaurateurs en colère

L’absence d’un dialogue entre Mohamed Amekraz, ministre de l’Emploi et l’Association nationale des propriétaires de cafés et restaurants fâche les professionnels du secteur. Ils...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : le grand retour des enseignes internationales

Le secteur des malls et centres commerciaux se remet progressivement de la crise de Covid-19 et de l’inflation. Cette embellie devrait se poursuivre jusqu’en 2030.

Maroc : Le secteur de la franchise en danger de mort

La fermeture en série des franchises dans les grandes villes du Maroc inquiète Mohamed el Fane, le président de la Fédération marocaine de la franchise (FMF). Il appelle l’État à soutenir ce secteur qui se meurt.

Les restaurateurs marocains accusés d’empoisonner leurs clients

Les propriétaires des cafés et restaurants ont rejeté les accusations de fraude formulées contre eux par une députée du Rassemblement national des indépendants (RNI). Celle-ci a adressé une question écrite au ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit...

Maroc : la fumée de la chicha empoisonne l’école

Touria Afif, membre du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), a interpellé le ministre de l’Intérieur et celui de l’Éducation nationale sur la prolifération des cafés à chicha à proximité des écoles au Maroc et plus...

Hakim Ziyech investit à Marrakech

Hakim Ziyech envisage de réaliser un investissement important au Maroc. L’international marocain prévoirait d’ouvrir un restaurant de luxe à Marrakech.

Maroc : une amnistie bienvenue pour les entreprises

La Direction générale des impôts (DGI) a annoncé la prorogation jusqu’à fin décembre du délai initialement fixé aux entreprises inactives pour régulariser leur situation fiscale.

Maroc : la hausse des cas d’intoxications alimentaires inquiète

Au Maroc, la recrudescence des cas d’intoxication alimentaire dans les plusieurs villes inquiète les associations de défense des droits des consommateurs qui appellent à renforcer les contrôles dans les restaurants et établissements de restauration...

Ramadan au Maroc : qui en profite le plus ?

Pendant le mois de Ramadan, les dépenses moyennes des ménages marocains connaissent une hausse de 18,2 % par rapport aux autres mois de l’année, selon une étude du Haut-commissariat au plan (HCP). Les secteurs de l’alimentation, de la vente des tenues...

Maroc : ces cafetiers, ces profiteurs !

Bon nombre de Marocains sont mécontents des propriétaires de cafés qui pratiquent des tarifs exorbitants des boissons, et plutôt de la « place » pendant les matchs de l’équipe nationale marocaine à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN Côte d’Ivoire 2024).

Maroc : clap de fin pour Jumia Food

Les Marocains ayant l’habitude de commander via Jumia Food devront dorénavant se diriger vers un concurrent. L’entreprise vient d’annoncer la fin de son service au Maroc.