
Les Marocains ne devraient pas manquer d’oeufs et de poulets
Le secteur avicole dispose d’une capacité suffisante pour assurer un approvisionnement normal et régulier du pays en viandes de volailles et en œufs de consommation, face à la...
Depuis quelques jours et dans certaines régions du Royaume, il faut débourser jusqu’à 20 dirhams pour prendre un kilogramme de poulet. Une hausse que le président de la Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole (FISA), Youssef Alaoui, attribue à la crise que connaît le secteur en cette période de pandémie.
L’activité avicole connaît une baisse drastique de la demande (- 40%) selon la Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole (FISA) qui estime les pertes à plus de 4 MMDH durant les six derniers mois.
« La crise du Covid-19 a impacté toute la filière. L’éleveur vend ses poulets à un prix de 8 DH/kg à la ferme pour un coût de revient de 14 DH/kg, soit une perte de 6 DH/kg. Concernant la dinde vendue à 9DH/kg, le coût avoisine les 14,5DH/Kg. Pour les œufs, ils ont été vendus à 45 centimes la pièce contre un prix de revient de 65 centimes », illustre Youssef Alaoui.
Ce déclin est en relation avec les dispositions liées à la lutte contre la pandémie du coronavirus notamment, la fermeture des restaurants, des salles de fêtes, l’annulation d’événements, le confinement obligatoire des ménages à domicile ou encore la fermeture des souks hebdomadaires.
Pour inverser cette tendance baissière, la FISA recommande notamment de revoir le statut fiscal des éleveurs de volaille et leur reclassement dans le secteur agricole, de renforcer les contrôles pour le rigoureux respect de la préférence nationale en ce qui concerne la restauration collective et la réouverture des souks hebdomadaires.
L’activité avicole a réalisé, en 2019, un chiffre d’affaires de l’ordre de 32,5 MMDH avec quelque 530 000 emplois directs et indirects, rappelle la Fédération.
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