Et si le Maroc profitait de la crise pour lancer de profondes réformes ?

27 avril 2020 - 21h00 - Maroc - Ecrit par : G.A

Le député FGD et conseiller communal de la ville de Rabat Omar Balafrej, plaide en faveur d’un système unifié de couverture médicale. C’était au cours d’une conférence à distance organisée par le Mouvement de la Chabiba démocratique et progressive, affiliée au PSU, sur sa page Facebook.

Au cours de cette conférence, l’élu a expliqué que "les différents systèmes actuellement en vigueur, n’incluent que quelques catégories de salariés et professionnels, tandis qu’une autre partie, encore plus importante, est couverte par le Régime d’assistance médicale". Pour lui, l’entrée en vigueur de tout nouveau contrat social après la crise du coronavirus, sera conditionnée par la réhabilitation de la santé, de l’école publique, et de la recherche scientifique. "Cette crise du coronavirus a permis à de nombreuses personnes de comprendre que la place de la santé est essentielle au Maroc", a-t-il déclaré, en soulignant que "la santé et l’éducation doivent être mises au centre des préoccupations, suivies de la lutte contre toutes les formes de rente, et tout le reste", indique Hespress.

De telles priorités demandent des moyens et pour y arriver, Omar Balafrej a appelé à une "révision du système fiscal du pays", et à l’instauration d’un nouvel impôt sur la fortune, et sur l’héritage. "L’Impôt sur le revenu est injuste et n’est payé que par les salariés", déclare-t-il avant de proposer que l’impôt sur la fortune "soit progressif, comme celui sur les droits de succession". Dans sa proposition, il suggère d’affecter les ressources générées par ces deux impôts "à la réforme de l’éducation".

Le député a également défendu l’idée d’un "État social" au cours de sa conférence. Il considère que la crise du coronavirus "est l’occasion de s’adresser aux gens qui tiennent ce type de discours modéré".

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