La clémentine Soussi a du succès

L’opérateur estime que le volume global des exportations va atteindre 110.000 tonnes au départ du Souss. A l’origine de ce regain d’activité, la forte demande des pays de l’Est et notamment du marché russe qui a boudé les produits en provenance d’Europe, générant par contre une augmentation de 30% des exportations de clémentines en provenance du Souss. Ceci comparativement à la campagne de l’année précédente. De l’avis d’un producteur, la situation politique de l’Ukraine a rejailli sur les échanges commerciaux entre les pays d’Europe et la Russie. Au niveau de cette dernière, le cours de la clémentine marocaine est à 600 dollars environ la tonne expédiée (livrée à bord du bateau, FOB). Sur le marché canadien, la clémentine Soussie a également été très demandée durant les précédentes semaines. Selon un producteur, les expéditions ont évolué de 12% environ sur cette place par rapport à l’an dernier. “Des performances pour lesquelles, il faut s’estimer heureux, étant donné le profil de calibrage enregistré en début de campagne”, juge le même professionnel. Pour rappel, à fin octobre en effet, les producteurs étaient confrontés à un problème de calibre pour les variétés dites précoces (clémentine notamment), dans le Souss. Un phénomène dû au climat chaud et sec qui a caractérisé les mois de septembre et octobre, sans oublier que la région n’a connu que de faibles précipitations entre fin octobre et mi-novembre, soit 10 à 18 mm. Le calibre s’est par la suite amélioré. Ceci grâce à une cueillette précoce des fruits à l’extérieur des arbres suite à l’invasion des criquets. La démarche a ainsi favorisé le grossissement des fruits situés à l’intérieur des plantes. Après la clémentine, suivront à l’export entre autres la variété Nour et la Navel. Cette dernière connaît une forte demande sur le marché local qui est souvent concernant ce produit plus rémunérateur que le marché extérieur. A noter que pour le groupe des oranges, il est prévu d’en exporter au départ du Royaume 290.000 contre 238.000 t la campagne précédente, soit une hausse de plus de 21%.

L’Economiste