Le président Donald Trump envisagerait de réduire sa présence militaire en Europe, notamment sur la base navale de Rota en Espagne, et de renforcer sa coopération en matière de défense avec le Maroc.
En 2020, le Maroc avait proposé à Washington de déplacer sa base militaire de Rota vers sa base de Ksar Sghir, située près du détroit de Gibraltar. Construite en 2008, cette base marocaine a été agrandie et améliorée pour accueillir des systèmes radar avancés fournis par les États-Unis. Mais la proposition marocaine n’avait pas prospéré. En 2023, Washington et Madrid ont convenu de renforcer la base à Rota en augmentant la capacité d’accueil.
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Selon Escudo Digital, la proposition marocaine est toujours d’actualité et l’excellente qualité des relations entre Washington et Rabat pourrait faciliter le transfert de la base de Rota vers le Maroc. Un tel transfert aurait un impact géopolitique certain sur l’Europe qui a besoin des États-Unis pour garantir sa sécurité. Au-delà du volet sécuritaire, le retrait de la base de Rota pourrait avoir des conséquences économiques négatives pour la région de Cadix, notamment des pertes d’emplois et un déclin de l’activité économique locale.
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Pour Donald Trump, l’option d’un transfert total ou partiel de la base de Rota vers le Maroc n’est pas inenvisageable. Cette opération rapprocherait Washington du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest et renforcerait la lutte antiterroriste dans cette région. Elle contribuerait également à renforcer les relations bilatérales entre les États-Unis et le Maroc. Les deux pays organisent chaque année l’African Lion, les plus grands exercices militaires d’Afrique.