
L’Aïd al-Adha 2025 au Maroc en péril
Au Maroc, le cheptel local a été fortement impacté par sept années de sécheresse au point où la célébration de l’Aïd al-adha 2025 est menacée.
Le Maroc s’active pour l’importation de la viande australienne. Une délégation marocaine composée de 15 responsables et importateurs se trouve actuellement en Australie.
Évaluer les installations et se préparer à l’importation de moutons, de bovins et de chèvres dans les plus brefs délais. Tel est l’objectif général de la visite officielle de cette délégation marocaine conduite par Tawfik Elachchabi, responsable au ministère de l’Agriculture marocain. La délégation marocaine devrait tenir des réunions avec les parties australiennes concernées pour discuter des arrangements logistiques et sanitaires. Elle devrait également visiter plusieurs exploitations agricoles et infrastructures d’exportation, notamment une ferme d’engraissement, une ferme bovine et une ferme ovine. Il est également prévu une tournée à bord d’un navire spécialisé dans l’exportation de bétail. La délégation marocaine recevra en outre des informations détaillées sur les normes strictes de bien-être animal appliquées en Australie, ainsi que sur son engagement en matière de qualité à toutes les étapes de la chaîne d’approvisionnement.
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Après l’Espagne, le Brésil et la Roumanie, c’est autour de l’Australie d’aider le Maroc à reconstituer son cheptel local fortement impacté par la sécheresse. Information confirmée par Tawfik Elachchabi. Selon lui, le Maroc fait face à une grave pénurie de bétail en raison de la sécheresse et de la limitation des approvisionnements sur les marchés proches. Le royaume « pourrait importer jusqu’à 100 000 moutons par an, avec une possibilité d’augmenter ce nombre à l’avenir », croit savoir la plateforme Sheep Central, relevant que le protocole sanitaire signé avec le Conseil australien des exportateurs de bétail (ALEC), qui porte principalement sur les moutons permet également l’importation de bovins et de chèvres.
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« Le marché australien offre des avantages considérables en termes de qualité du bétail, de conditions sanitaires et de bien-être animal, ainsi que des capacités d’approvisionnement en grandes quantités, ce qui en fait un choix idéal pour renforcer le stock national de viande rouge », a expliqué Tawfik Elachchabi. Selon Mark Harvey-Sutton, directeur général du Conseil australien des exportateurs de bétail, l’intérêt du Maroc pour le bétail australien reflète la demande continue pour le cheptel australien, malgré les restrictions imposées par le gouvernement Albanese sur l’exportation de moutons vivants. « C’est une opportunité importante pour les éleveurs australiens, qui démontre que des marchés prospères ont toujours besoin de notre bétail. Le Maroc doit reconstituer son cheptel après la sécheresse, et l’Australie, grâce à sa haute qualité, est en mesure d’apporter le soutien nécessaire », a-t-il ajouté.
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