La douane marocaine en alerte

Selon des sources bien informées, les équipes régionales de contrôle douanier ont soumis des cargaisons d’importations turques, principalement composées de vêtements prêts-à-porter et d’équipements ménagers, transitant par les ports de Tanger-Med et de Casablanca, à des enquêtes approfondies sur des soupçons de manipulation des valeurs déclarées sur les factures, rapporte Hespress. Des importateurs marocains et des exportateurs turcs seraient à la manœuvre. Ces soupçons font suite à la découverte par la cellule de veille et d’analyse des risques de la Brigade nationale des douanes de pratiques frauduleuses : les valeurs des factures de certains produits importés ont été réduites dans le but de contourner les droits de douane élevés et de payer moins de taxes.

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Les services de contrôle central de l’Administration des douanes et des impôts indirects ont constaté une augmentation des cas de fraude douanière sur les importations turques dans plusieurs points frontaliers, notamment les ports, font savoir les mêmes sources. La hausse des opérations de contrebande de produits fabriqués en Turquie, dont les prix ont atteint des niveaux élevés sur les marchés après la modification de l’accord de libre-échange entre le Maroc et la Turquie, ainsi que l’imposition en 2021 de droits de douane atteignant 90 % sur certaines catégories de produits industriels importés de ce pays, y compris les vêtements prêts-à-porter et les équipements ménagers ont aggravé cette situation. Autre constat : les déclarations d’exportateurs turcs font état de prix différents pour les mêmes marchandises expédiées vers d’autres pays, en tenant compte des écarts dans les taux de change.

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Les équipes de contrôle douanier ont ciblé les sociétés d’importation appartenant à des Marocains, afin de vérifier leur situation juridique et fiscale, ainsi que leurs archives douanières. Il est question d’examiner les informations selon lesquelles certaines d’entre elles seraient impliquées dans des opérations fictives avec des hommes d’affaires turcs, visant à transférer des sommes d’argent importantes vers le Maroc en dehors des règles et régulations en matière de change. Il a été également constaté que certains importateurs ont échappé au paiement de montants significatifs au Trésor, après comparaison entre les valeurs déclarées des factures et les prix réels des marchandises à l’exportation, dans le cadre de transactions douanières actuellement en cours de vérification, fait-on savoir.