Les Marocains rejettent les influenceurs

19 avril 2024 - 14h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

51,4 % des Marocains font davantage confiance aux informations diffusées par les journalistes professionnels que celles relayées par les influenceurs et créateurs de contenus sur les réseaux sociaux, révèle une récente étude réalisée par le Centre marocain pour la citoyenneté.

Selon l’étude, seulement 5,9 % des Marocains font confiance aux créateurs de contenu, 2,0 % aux influenceurs, et 40,7 % à leurs connaissances et amis qui font des publications sur les réseaux sociaux. La majorité des personnes interrogées, soit 87,9 %, ont également insisté sur la nécessité de mettre en place une législation pour encadrer l’exercice des nouvelles professions liées à la création de contenu sur les réseaux sociaux.

À lire : 60% des Marocains ne font pas confiance au gouvernement

Pour 38,0 % des sondés, les plateformes de réseaux sociaux n’affectent pas leur humeur ou leur état psychologique. Alors que 39,9 % soutiennent que ces plateformes n’ont pas un impact positif sur eux, 22,2 % pensent le contraire. Près de 96,8 % des sondés pensent que les influenceurs ont un très fort, fort ou moyen impact sur les adolescents, et environ 94,9 % estiment que les influenceurs et les créateurs de contenu, en quête de gain facile, manquent souvent d’objectivité et de créativité.

À lire : Interdire ou réguler TikTok ? Le Maroc cherche la solution

Par ailleurs, 64,4 % des sondés sont convaincus que les plateformes de réseaux sociaux ont contribué à améliorer la conscience politique et la participation citoyenne, notamment des jeunes. Par contre, 68,7 % des personnes interrogées déplorent le fait que ces plateformes nuisent plus qu’ils ne profitent aux Marocains. Pour 95,8 % des sondés, TikTok est la plateforme la plus nuisible pour la société et la jeunesse, suivie de Snapchat (52,3 %), Instagram (50,3 %) et Facebook (39,7 %).

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Enquête - Facebook - Instragram - Snapchat - TikTok

Aller plus loin

Les influenceurs algériens dans le collimateur de la justice française

Une vague d’interpellations a récemment touché la communauté des influenceurs algériens, suite à des propos tenus en ligne jugés inacceptables. Trois individus se retrouvent...

Les Marocains ne font pas confiance aux banques pour leurs crédits

Quelque 77 % des emprunteurs marocains se tournent vers les amis et les membres de la famille plutôt que les banques. C’est ce que révèle l’enquête Global Findex 2021 de la...

Les autorités marocaines traquent les influenceurs

Les autorités compétentes marocaines traquent les influenceurs qui transfèrent leurs revenus en cryptomonnaie, notamment des Bitcoins, pour échapper au fisc et à l’Office des...

TikTok, vecteur de débauche au Maroc ?

De nombreux Marocains continuent d’appeler à l’interdiction de TikTok, dénonçant la publication par les jeunes de contenus violents ou à caractère sexuel sur cette application...

Ces articles devraient vous intéresser :

Le fisc marocain traque les influenceurs fraudeurs

La Direction générale des impôts (DGI) vient de lancer un contrôle des influenceurs des réseaux sociaux, ainsi que certaines professions libérales.

TikTok, vecteur de débauche au Maroc ?

De nombreux Marocains continuent d’appeler à l’interdiction de TikTok, dénonçant la publication par les jeunes de contenus violents ou à caractère sexuel sur cette application qui, selon eux, porte atteinte aux valeurs du royaume.

Hatim Ammor : une opération qui inquiète ses fans

L’artiste marocain Hatim Ammor a informé ses abonnés sur Instagram qu’il se prépare à subir une intervention chirurgicale.

Du rififi chez les chanteurs marocains

Dans une story sur son compte Instagram, l’artiste Hajar Adnane a affirmé ne pas être à l’origine de l’information selon laquelle certains artistes, dont Saida Charaf, « paieraient des intermédiaires pour pouvoir participer » à des festivals.

Maroc : les sorciers font leur révolution

Au Maroc, les marabouts et les sorciers allient tradition et modernité. Facebook, Instagram et d’autres réseaux sociaux sont devenus leur nouvel espace de travail où ils offrent leurs services.

Maroc : mariage sur TikTok

Au Maroc, des experts alertent contre les effets néfastes du programme de mariage diffusé sur les réseaux sociaux, notamment Tiktok.

Hassan II, 25 ans après sa mort : une légende toujours vivante

25 ans après son décès, le roi Hassan II reste une figure centrale dans l’imaginaire collectif marocain. En témoignent les vidéos documentant ses discours et conférences de presse qui cumulent des millions de vues sur YouTube, Facebook et X...

Rym Fekri sous le feu des critiques

La chanteuse marocaine Rym Fekri essuie de nombreuses critiques de la part de ses fans. Ces derniers reprochent à la veuve notamment le non-respect de la période de deuil.

Enfants de Dounia Batma : Mohamed Al Turk dénonce une exploitation sur les réseaux sociaux

Mohamed Al Turk, l’ex-mari de Dounia Batma actuellement en détention, reproche à la sœur de l’actrice marocaine, Ibtissam, de chercher à gagner la sympathie des Marocains en publiant des photos de leurs filles, Ghazal et Laila Rose, sur les réseaux...

Latifa Raafat en fuite ? elle répond

La chanteuse marocaine Latifa Raafat a mis fin à la polémique sur sa fuite présumée du Maroc en raison de son implication dans l’affaire « Escobar du désert » dans laquelle son ex-mari, Ahmed Benbrahim, est le principal accusé.