Contrôle de l’espace aérien du Sahara par le Maroc : le Polisario désapprouve
Le Front Polisario a condamné mercredi les pourparlers annoncés entre les autorités espagnoles et marocaines en vue du contrôle par Rabat de l’espace aérien du Sahara.
« L’espace aérien du Sahara ne sera pas cédé au Maroc »
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a rassuré le président des îles Canaries, Ángel Víctor Torres, que le contrôle de l’espace aérien du Sahara ne sera pas transféré au Maroc, soulignant que les pourparlers en cours visent plutôt à « améliorer la gestion » de cet espace.
« Il n’y aura pas de transfert. Je veux être très clair et ferme, car ce n’est pas prévu dans l’accord (signé par l’Espagne et le Maroc en avril 2022). J’ai échangé avec le ministre des Affaires étrangères aujourd’hui (jeudi) et il m’a répondu qu’en aucun cas, il n’y aura un transfert de l’espace aérien. Ce dont discutent les deux gouvernements, c’est d’améliorer la gestion des espaces aériens », a déclaré Torres, lors d’une conférence de presse à Fuerteventura.
Dans une réponse écrite à la question du sénateur canarien, Fernando Clavijo, l’Exécutif espagnol avait reconnu que des négociations ont été engagées avec Rabat au sujet de la gestion des espaces aériens du Sahara, actuellement administrés par l’Espagne depuis les îles Canaries. Le président des îles Canaries a rappelé que ces négociations sont conformes au point 7 de la déclaration conjointe d’avril dernier entre l’Espagne et le Maroc.
À lire : Contrôle de l’espace aérien du Sahara : l’Espagne va passer le relais au Maroc
Ángel Víctor Torres n’a pas manqué d’insister sur la nécessité de maintenir une relation fluide avec le Maroc basée sur « la transparence », sans prendre de « décisions unilatérales », « sans déformer les choses et sans déclencher d’alarme entre les gouvernements espagnol et marocain ». Le président canarien revient d’une visite officielle au Maroc, où il s’est rendu à Rabat et Casablanca.
Les retombées de ce voyage sont bonnes en termes de renforcement des liaisons aériennes et maritimes entre les deux pays, a assuré Torres, précisant que trois compagnies aériennes vont desservir Gran Canaria (2) et Lanzarote (1) et une ligne de ferry pourrait être lancée entre Tarfaya et Fuerteventura.
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