Le Polisario accuse le Premier ministre, Pedro Sanchez, et le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, d’agir « avec préméditation, dans le dos des chambres et de la société civile espagnole » pour faire avancer leur politique « fausse » pour le Sahara Occidental, a indiqué Abdulah Arabi, délégué du Front Polisario en Espagne, dans un entretien à Europa Press.
« Ce fait démontre le désespoir du gouvernement espagnol face à l’absence de résultats significatifs apportés par la « nouvelle étape » des relations avec le Maroc. Le gouvernement a perdu toute possibilité d’initiative, c’est le Maroc qui gère le rythme, fixe et détermine le rythme des relations entre les deux pays », a dénoncé Arabi, considérant cette initiative de l’Espagne « extrêmement inquiétante ».
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Arabi a rappelé que selon une décision de la Cour de justice de l’Union européenne de février 2018, Rabat n’a pas de souveraineté sur l’espace maritime et aérien du Sahara et qu’en conséquence, la gestion de l’espace aérien du Sahara « revient au peuple sahraoui » et à l’Espagne qui reste la « puissance administrante de ce territoire tant que le processus de décolonisation […] ne sera pas achevé ».
La réaction du Polisario fait suite à la réponse de la Moncloa à une question parlementaire, admettant que des pourparlers ont déjà commencé avec le Maroc « dans ce domaine », conformément au point 7 de la déclaration commune d’avril 2022, marquant le début d’une nouvelle étape de la relation entre le Maroc et l’Espagne, après plus d’un an de crise diplomatique.