Le porte-parole de la Gauche unie (IU) au Congrès, Enrique Santiago, et le député José Luis Bueno ont déposé à la chambre basse une série de questions sur le sujet, demandant au ministère des Affaires étrangères si ces négociations sont « conformes au droit international et aux résolutions des Nations unies concernant le processus de décolonisation du Sahara occidental ». Santiago et Bueno veulent aussi savoir si le gouvernement envisage de consulter le Congrès à ce sujet et d’associer les représentants officiels de la « République arabe sahraouie démocratique (RASD) » aux négociations.
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Les deux députés soupçonnent que « le but ultime de ces négociations semble être de céder le contrôle aérien du Sahara occidental au Maroc », pour rester conforme au point 7 de la déclaration conjointe d’avril 2022, signée à Rabat par le roi Mohammed VI et Pedro Sanchez. Si tel est le cas, Sanchez apporterait ainsi « un nouveau soutien public » au Maroc dans le conflit au Sahara, ce qui selon IU, est contraire aux résolutions des Nations unies « en faveur d’une solution négociée dans le cadre d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui ».
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La semaine dernière, la Gauche unie a déjà critiqué le ministre des Affaires étrangères pour ces pourparlers avec le Maroc sur l’espace aérien du Sahara, les qualifiant d’humiliants. À plusieurs reprises, la formation a condamné le changement de position de l’Espagne sur le Sahara, opéré par Pedro Sanchez en faveur du plan marocain d’autonomie.