Des arguments qui ne passent pas. Dans une interview accordée à la chaîne Arryadia, Walid Regragui a justifié l’échec à la CAN Côte d’Ivoire 2023 par les conditions climatiques à San Pedro – ville ivoirienne connue pour son taux d’humidité élevé-, où évoluaient les Lions de l’Atlas. « Nous avons commencé la préparation à 15 jours du lancement de la compétition. Notre arrivée à San Pedro est intervenue 10 jours avant notre entrée en lice, juste pour nous adapter au climat, car il y avait une humidité de 80 % et des températures allant jusqu’à 36° », a-t-il expliqué. Selon les dires du sélectionneur de l’équipe du Maroc, ses poulains n’ont pas pu s’adapter au climat.
À lire :Walid Regragui va-t-il révolutionner l’équipe du Maroc ?
Les propos du technicien marocain ont suscité des réactions de la part des internautes. Sur X (ex-Twitter), certains d’entre eux ont vivement critiqué Regragui. « Le climat n’affecte pas que nos joueurs, mais toutes les équipes », écrit un internaute. « Cette interview de Regragui n’a fait que l’enfoncer. Il n’a pas assumé ses erreurs, il nous parle d’humidité (comme si c’était une surprise) et s’est beaucoup contredit. Sa force a été toujours la cohérence de ses propos », fulmine de colère un autre. Il y a des internautes qui sont allés jusqu’à comparer Regragui au technicien algérien Djamel Belmadi qui a aidé son pays à remporter la CAN 2019 avant de sombrer lors des deux dernières éditions de la compétition. « On assiste désespérément à la belmadisation du Mountakhab avec cette prise d’otage. Dès à présent, vs allez voir un tout autre visage de Regragui en conférence : arrogant, hautain, agressif, pleurnichard. Il va s’enfermer dans cette bulle pensant qu’il est persécuté. Fiasco 2025 », commente un autre.
À lire :CAN 2023 : Walid Regragui présente ses excuses et se projette vers l’avenir
Visiblement très remonté contre le sélectionneur des Lions de l’Atlas, un autre compte enfonce le clou. « Je vais me répéter, dommage pour ceux qui m’ont déjà lu à ce sujet : le climat de l’Afrique subsaharienne empêchait pas la Tunisie d’alterner régulièrement entre demi-finales et quarts de finales. Sur les 7 CAN que l’Égypte prend il y en a 4 en Afrique Subsaharienne (je sais pas où placer le Soudan, disons 3 pour les plus tatillons) », analyse-t-il. Il poursuit : « Y a seulement 5 pays en Afrique du Nord c’est statiquement pas incohérent qu’ils soient moins représentés dans le carré final. Selon l’ONU y a 8 pays en Afrique Centrale : 2022 y en a un seul en demi (Cameroun) soit autant de représentant que l’Afrique du Nord (Égypte). 2017 encore une fois un seul en demi (Cameroun) soit autant de représentant que l’Afrique du Nord (Égypte). 2015 la Guinée Équatoriale survit mais aucun représentant de l’Afrique du Nord. 2013 2012 et 2010 : aucun représentant de l’Afrique Centrale quand l’Afrique du Nord peut en envoyer 2 en 2010. La région la plus régulière en 1/2 de CAN c’est l’Afrique de l’Ouest et devinez quelle est la région d’Afrique contenant le plus de pays… c’est l’Afrique de l’Ouest BRAVO. C’est pas une histoire d’avantage ou de désavantages, simplement de probabilités et de régularité. »
À lire :Walid Regragui « a pris la grosse tête » selon un analyste sportif
Il conclura en ces termes : « […] penser que les pays subsahariens ont un avantage conséquent sur leurs voisins du Nord est assez ridicule quand on voit la proportion de joueurs étant installés dans les championnats européens dans la majorité des sélections africaines sans même parler des binationaux qui s’ajoutent à l’équation. En finale de la CAN 2023 t’as 11 joueurs titulaires sur 22 qui sont formés/ont grandi hors du continent africain alors de quoi on parle finalement ? Se complaire dans ces discours c’est faire entrave à la progression de son pays, la CAN en Égypte n’a pas empêché le Maroc de se faire éliminer par le Bénin par exemple… le problème est ailleurs que dans le climat ! »