Visas Schengen refusés : des députés marocains exigent des remboursements
Des députés appellent au remboursement des frais de visas Schengen aux nombreux Marocains dont les demandes sont rejetées.
De nombreux Marocains souhaitant travailler en France, Espagne, Allemagne, Italie et Portugal ont du mal à obtenir de rendez-vous pour les « visas Schengen » liés aux contrats de travail dans les consulats. Les intermédiaires ne leur facilitent pas la tâche.
Des plaintes de travailleurs marocains concernant le retard dans l’obtention de rendez-vous de visas Schengen dans les consulats pendant cette période marquée par une forte demande de main-d’œuvre qualifiée en Europe ont été observées dans des groupes sur Facebook. « La démarche est facilitée en recourant à des intermédiaires », affirment certains travailleurs marocains. Mais « les tarifs exigés par les intermédiaires sont extrêmement élevés et ne sont pas à la portée de tous les travailleurs marocains aspirant à travailler en Europe », rendant ainsi l’obtention de rendez-vous pour les destinations de travail les plus connues, à savoir la France, l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie et le Portugal, « difficile ». Ils ont également rapporté que « les consulats refusent les demandes de ceux qui ont moins de 25 ans pour obtenir un contrat de travail (CDD) ». Il leur a été expliqué que « cela ne commencera qu’en septembre prochain ».
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« J’ai demandé un groupe de travailleurs marocains dans le cadre d’un contrat de travail chez moi, et nous avons effectué toutes les démarches nécessaires depuis de longs mois ; mais le problème réside dans le rendez-vous au consulat, qui n’a toujours pas été fixé jusqu’à présent », confie à Hespress un employeur marocain résidant au Portugal sous couvert d’anonymat, confirmant « une grande difficulté » à obtenir des rendez-vous pour les contrats de travail cet été, sans recourir aux intermédiaires. Il ajoutera : « Le problème se pose également pour la présentation des documents relatifs au passeport ; après la prise des empreintes digitales, la majorité ne reçoit pas de réponse de la part des services consulaires. C’est un autre aspect déroutant en plus de la question des rendez-vous ».
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Le Portugal a abandonné il y a environ un mois l’une des entreprises intermédiaires qui s’occupait des rendez-vous et adopté d’autres systèmes utilisés par des pays comme la France et l’Espagne. « Malgré cette mesure prise par les autorités portugaises, le problème des rendez-vous est toujours présent, pas seulement pour les contrats de travail, assure l’employeur marocain au Portugal. Cela ressemble à une sorte de blocage envers les personnes de nationalité marocaine, alors que même les employeurs de nationalité européenne ne sont pas préoccupés par cette situation, tant que la main-d’œuvre en provenance du Pakistan et d’autres pays ne rencontre presque pas le même problème. »
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Obtenir un rendez-vous par des moyens ordinaires « est impossible et dépend beaucoup de la chance. […] Beaucoup ont eu recours aux intermédiaires et ont obtenu un rendez-vous très rapidement, en quelques jours seulement », a expliqué un travailleur marocain de la région de Bouarfa, à l’est du royaume, qui attend depuis des mois d’obtenir un rendez-vous au consulat pour aller au Portugal dans le cadre d’un contrat de travail. Il ajoutera : « les prix des rendez-vous pour les entretiens des contrats de travail ont atteint des millions, ce qui n’est pas à la portée de la majorité pour les payer ». Face à la situation, il appelle les autorités à intervenir pour résoudre le problème des rendez-vous qui a commencé à s’aggraver cet été, ce qui pourrait priver un certain nombre de travailleurs marocains de leur opportunité de travail ».
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