Le député Rachid Hamouni, du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) à la Chambre des Représentants, a interpellé Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger sur les mesures prises pour résoudre les difficultés des Marocains à obtenir un visa Schengen.
« Des citoyennes et des citoyens rencontrent des difficultés à obtenir un visa Schengen, notamment via certaines agences reconnues accréditées pour exercer la fonction de gestion déléguée pour la tenue et le traitement des demandes de visa », a affirmé le député Rachid Hamouni dans une question écrite adressée au chef de la diplomatie marocaine. Pour étayer ses propos, il a évoqué la difficulté à obtenir un rendez-vous. « L’obtention d’un rendez-vous pour soumettre les demandes est devenue difficile et coûteuse pour la plupart des citoyens concernés, et l’attente peut s’étendre sur de longues semaines sans réponse, ce qui prive certains du droit de voyager pour diverses raisons importantes telles que les études, le travail et les soins médicaux », a-t-il expliqué.
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Notant que « l’obtention d’un rendez-vous est désormais entachée de pratiques déshonorantes et illégales de la part de certains sous forme de commission », l’élu PPS appelle à « la protection des citoyens marocains contre les entreprises de gestion déléguée opérant dans le traitement des demandes de visa et l’ouverture d’un dialogue avec les pays ayant des représentations diplomatiques afin d’assurer une gestion efficace, transparente et accessible qui permette l’obtention d’un rendez-vous pour la demande de visa et une procédure pour l’obtenir, ou au moins obtenir une réponse dans un délai raisonnable. »
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Aujourd’hui, les rendez-vous pour soumettre les demandes ont totalement disparu des sites web des agences spécialisées dans leur réception, ont affirmé certains citoyens. Selon eux, cela s’explique par les agissements des intermédiaires chargés de prendre les rendez-vous pour la demande de visa Schengen. Ils sont accusés de faire commerce des rendez-vous contre des prix exorbitants dépassant 2000 dirhams et parfois atteignant 5000 et plus. Les initiatives de certains consulats européens au Maroc pour mettre en place de nouvelles mesures numériques ont échoué à cause de la prolifération de ces intermédiaires et des « bureaux de réservation de rendez-vous ».