Philippe Ghiles dit ne pas comprendre la décision du consulat général de France au Maroc de ne pas accorder le visa à Fatna Assahal, cette Marocaine de 43 ans, gérante d’une société de résidences pour personnes âgées, qui voulait se former à l’Institut national de formation et d’application (INFA) de Dole. « Il existe des doutes raisonnables quant à votre volonté de quitter le territoire des États membres avant l’expiration du visa », peut-on lire sur la lettre de refus de visa signée du consul adjoint.
« Cette situation est ubuesque et injustifiable ! Ce refus de visa est un comble ! », s’insurge Philippe Ghiles qui connait l’entrepreneuse depuis une quinzaine d’années. La quadragénaire avait pourtant un dossier complet : titres de propriété, relevés bancaires, statuts de sa société, déclarations fiscales, etc. En tant que médiateur, l’élu du Val de Gray s’est même « engagé à assurer son hébergement ici et on m’a même demandé une lettre de garantie de son retour au Maroc que j’ai produite ». « Dire qu’il existe des “doutes raisonnables” quant à sa volonté de retour au pays est d’une mauvaise foi totale ! Sans compter que le consulat se prononce sans jamais l’avoir rencontrée ! », dénonce-t-il à L’Est républicain.
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Et de poursuivre : « La chambre française de commerce et d’industrie du Maroc par laquelle nous sommes passés pour présenter la demande a été, elle aussi, sidérée. Tout ceci, à mon avis, à cause, du différend entre le président français et le roi du Maroc… Quitte à bafouer les règles du commerce international. C’est vraiment inique !… Elle ne demande aucune aide ni subvention à la France, simplement un visa qui entre dans le cadre du droit au commerce international ».
Philippe Ghiles pourrait formuler un recours auprès du sous-directeur des visas à Nantes, ou saisir le ministre de l’Intérieur à ce sujet. La formation de 297 heures que souhaitait suivre la Marocaine en France ne vise qu’à démarcher les « sujets marocains ou de souche marocaine résidant en France, Belgique, Allemagne et Suisse » afin de les convaincre de venir investir dans ses résidences senior basées à Temara, a-t-elle indiqué dans sa demande de visa.