Fin du calvaire des Marocains souhaitant obtenir un visa pour la France. « Désormais, il n’y a plus aucune limitation en termes de délivrance de visas par la France. Toute personne qui présente les conditions requises pour obtenir un visa obtiendra son visa », a déclaré Christophe Lecourtier, ambassadeur de France au Maroc sur la radio marocaine 2M, ajoutant qu’il est prévu une augmentation de 80 % du nombre de visas délivrés en 2023. « Par rapport à l’année 2022, le nombre de visas que nous accordons et accorderons cette année sera en augmentation de l’ordre de 80 % », a assuré le diplomate français, précisant que son pays refuse actuellement un visa sur huit.
À lire : Après un refus controversé, une Marocaine obtient son visa pour la France
Cette annonce intervient près d’un an après celle de la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna. En déplacement à Rabat en décembre dernier, elle avait annoncé que la crise sur les visas était terminée. « Nous avons pris les mesures, avec nos partenaires marocains, pour restaurer une relation consulaire normale » dans le domaine migratoire, déclarait la cheffe de la diplomatie française lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue, Nasser Bourita, à l’issue de leur entretien bilatéral.
À lire : Rejet massif des demandes de visas Schengen des Marocains
En septembre 2021, Paris avait décidé de réduire de moitié les permis d’entrée accordés aux Marocains. Une décision justifiée par la réticence du royaume à réadmettre ses ressortissants en situation irrégulière en France, mais qualifiée « d’unilatérale » par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita. Aujourd’hui, le Maroc accepte à nouveau de délivrer de nombreux laissez-passer consulaires, selon l’entourage du ministre de l’Intérieur. La crise des visas a empoisonné les relations entre Rabat et Paris. Reste à savoir si l’annonce de l’ambassadeur de France à Rabat contribuer à apaiser un tant soit peu les tensions entre les deux pays. Il existe d’autres sujets de crispation, notamment le Sahara.