Lutte contre le terrorisme : Human Rights Watch épingle la France
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De nouvelles manifestations contre le racisme et les violences policières seront organisées ce samedi dans toute la France.
La plus grande manifestation se déroulera dans l’après-midi à Paris, à l’appel du comité Adama Traoré, du nom d’un jeune homme noir, mort en juillet 2016 après son interpellation par des gendarmes en région parisienne. Des mouvements sont également programmés dimanche à Marseille, Lyon, Montpellier, Nantes, Saint-Nazaire et à Strasbourg.
Le comité lance un appel à manifester à toutes les villes de France « pour exiger vérité et justice pour Adama et toutes les victimes de la police ou de la gendarmerie ». Le 2 juin, le comité avait déjà réussi à mobiliser 20 000 personnes devant le Palais de justice de Paris, selon les chiffres de la préfecture de police.
Depuis lors, les manifestations contre les violences policières et le racisme en France se sont multipliées. Et avec la mort aux États-Unis de George Floyd, un Afro-américain de 46 ans, tué le 25 mai à Minneapolis par un policier blanc, les tensions se sont exacerbées, aussi bien dans la capitale que dans plusieurs grandes villes de province.
Face à la situation, le gouvernement français a tenté, en début de semaine, de calmer les ardeurs. Mercredi, le président Emmanuel Macron déclarait que le racisme est « une maladie qui touche toute la société », tout en relativisant que les forces de l’ordre, « dans leur grande majorité, ne sauraient être salies ». Il a par ailleurs appelé à « une modernisation des techniques d’interpellation et d’intervention dans ce contexte de tensions fortes ».
Le Premier ministre Édouard Philippe, en visite dans un commissariat de la région parisienne, a également abordé le sujet, précisant que l’immense majorité des Français doivent « respect et confiance » aux forces de l’ordre, mais également avoir « un devoir d’exigence vis-à-vis d’elles ».
Lundi, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, pour sa part, avait annoncé la fin de la méthode d’interpellation dite « d’étranglement » et la suspension systématique en cas de comportements ou propos racistes. Ce qui a suscité de vives réactions de la part des syndicats de police. Pour Yves Lefebvre, secrétaire général d’Unité SGP Police-FO, l’autorité les « a lâchés, jetés en pâture » plutôt que de leur redonner confiance.
Dans la foulée, des policiers, menottes posées à terre, ont manifesté jeudi soir, devant les commissariats partout en France, et le vendredi matin sur l’avenue des Champs-Élysées.
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