La présumée victime affirme avoir été droguée, puis violée lors de cette soirée. « Tout se passait bien, j’étais assise sur un canapé avec une copine avec qui j’ai eu une longue conversation. Peu de temps avant, j’avais dansé avec Bilal. Et puis, plus rien. Mes souvenirs s’arrêtent là », a-t-elle déclaré aux enquêteurs à Paris le 7 novembre, lors du dépôt de sa plainte. Son fiancé lui raconte plus tard qu’elle « avait été super tactile avec d’autres hommes […] que je m’étais assise sur les genoux de plusieurs, dont son cousin. Alors que je ne suis pas du tout tactile ». « Je suis déterminée à me battre. J’irai jusqu’au bout », a confié l’avocate française au journal Le Figaro, lundi à Paris.
Ce même jour, la Cour d’appel de Casablanca a rejeté les demandes de remise en liberté de Kamil Bennis, formulées par ses conseils. « Nous saluons cette décision du juge, à la hauteur de la gravité des faits reprochés aux accusés, mais aussi tout le travail accompli par la justice marocaine à ce stade », se réjouit Me Ghizlane Mamouni, l’une des avocates de la présumée victime, espérant que justice sera rendue à sa cliente. De son côté, le principal mis en cause, Kamil Bennis, en détention à Casablanca, jure que la relation sexuelle était « consentie ».
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Un acte qu’il aurait aussitôt regretté, l’avocate étant la fiancée de son cousin, Bilal, qui était également présent à cette soirée. « Cela a duré environ 10 minutes. Par la suite, je suis descendu au salon et j’éprouvais des regrets quant à ce qu’il s’était passé », a-t-il déclaré aux enquêteurs. M’hammed Alj et Saad Slaoui, coaccusés dans cette affaire, sont eux aussi en détention depuis le 21 novembre que la jeune femme de 27 ans a déposé plainte auprès du parquet compétent à Casablanca.
Des témoins devraient être entendus la semaine prochaine pour confirmer les accusations de la plaignante. « Elle n’a pas pu trouver ne serait-ce qu’une seule personne pour confirmer ses allégations, sachant que la soirée a réuni une centaine de convives », assène la défense. En attendant, Kamil Bennis et ses coaccusés restent en détention. « De nouveaux éléments de preuves ont depuis été portés au dossier », assure Me Ghizlane Mamouni, notant que « le GHB ou toute autre substance peuvent être décelés par d’autres moyens que l’analyse toxicologique à réaliser dans les douze heures qui suivent un viol ».