En 2010, le ministère de l’Intérieur reprochait aux missionnaires de "mettre à profit l’indigence de quelques familles en ciblant leurs enfants mineurs qu’ils prenaient en charge, en violation des procédures en vigueur".
L’Etat marocain avait été condamné à verser 150 millions de dirhams de dommages et intérêts aux évangélistes expulsés, suite à une décision du tribunal administratif de Rabat datant de 2012. La cour d’appel de Rabat a annulé le 7 mai dernier le verdict du tribunal administratif car l’association ne jouissait pas d’un statut juridique lui permettant de réclamer réparation des griefs.
"Nous n’avons pas le verdict écrit du tribunal pour l’instant, et nous ne savons pas exactement ce qui a été décidé. Nos avocats sont prêts à saisir la cour Suprême si nécessaire", a déclaré Herman Boonstra, un des membres expulsés de "village of hope".
Tenter de convertir un musulman à une autre religion peut mener en prison au Maroc. L’article 220 du Code pénal stipule que tout acte de prosélytisme et passible d’une peine comprise entre six mois et trois ans de prison et une amende de 500 dirhams.
Le rapport de 2012 du département d’Etat américain sur les libertés religieuses dans le monde, reproche au Maroc l’interdiction des activités d’évangélisation et la restriction mise sur la vente de la bible dans le Royaume.
Le Maroc expulse régulièrement des évangéliques de différentes nationalités. En 2010, 150 chrétiens accusés de prosélytisme évangéliste ont été interdits du territoire marocain et renvoyés vers leurs pays d’origine.