
Dans son rapport annuel de stabilité financière en 2023, Bank Al-Maghrib (BAM) met en avant la solidité des institutions bancaires, principale source de financement de l’économie marocaine.
Mohamed Agoumi s’est formé aux métiers de la finance en France. En janvier 2006, il est devenu directeur général délégué du Crédit lyonnais, maison-mère du Crédit du Maroc.
Des Marocains qui occupent d’importants postes de responsabilité à l’étranger, il y en a de plus en plus. Parmi eux, il en est un qui présente un profil particulièrement intéressant, Mohamed Agoumi, directeur général délégué du Crédit lyonnais, racheté en 2004 par le Crédit agricole français.
Pour se hisser à ce poste stratégique, auquel aucun autre Marocain n’a accédé auparavant, Mohamed Agoumi n’y est pas allé par quatre chemins. Tout au long de sa carrière, réalisée en France, il s’est forgé une personnalité combative, marquée par un désir permanent de réaliser ses objectifs, quelles que soient les embûches rencontrées. Lorsque le président du Crédit agricole le convoque en janvier 2006 pour lui proposer ce poste, il sait que la tâche ne sera pas facile. Sa nomination survient à un moment où le Crédit lyonnais poursuit sa réorganisation et son redéploiement. Moins d’une année après sa prise de fonction, Mohamed Agoumi affiche une certaine satisfaction quant au rôle joué par cette banque dans le milieu bancaire français et international et sa nouvelle position commerciale obtenue grâce à un effort réalisé sur les dépôts et les crédits à la clientèle.
Le Crédit lyonnais réussira aussi à étendre sa présence commerciale dans plusieurs pays d’Afrique, notamment au Maroc, où Agoumi se rend régulièrement pour suivre les activités de la filiale du groupe, Crédit du Maroc. Son Savoir-faire et son expérience, il n’hésite pas les mettre au profit de son pays natal. Car, au-delà de l’importance de sa mission et de l’ampleur de son poste, Agoumi œuvre d’abord et avant tout pour le rayonnement du Maroc à l’étranger.
Né en 1958 à Tanger, le patron du Crédit lyonnais a réalisé un brillant parcours dans le monde de la finance. Jusqu’à janvier 2006, il était directeur associé d’Euro Group, en charge du pôle banque et finance. Il est reconnu comme étant un grand spécialiste de la banque de détail et un acteur majeur des restructurations bancaires et des fusions depuis plus de dix ans. Lauréat de l’école Essec en 1979 et titulaire d’un DEA en économie mathématique et en économétrie en 1980, Agoumi démarrera sa carrière comme enseignant assistant, puis comme professeur adjoint au département Economie de l’Essec pendant deux ans. En parallèle avec ses premières responsabilités, il poursuivra en France un cycle d’Expertise comptable qui lui permettra de devenir en 1993 expert-comptable diplômé de l’Etat français. Ses talents de commissaire aux comptes et d’auditeur confirmé, il les prouvera au département audit du prestigieux cabinet international KPMG, où il est resté pendant 7 ans. Dans ce cabinet à la renommée mondiale qui a formé les plus grands financiers du globe, M. Agoumi a choisi de se spécialiser dans l’audit et le conseil aux grandes entreprises. Un métier qui lui ouvrira les portes des bureaux des présidents de banques.
Si Mohamed Agoumi a longtemps travaillé dans l’ombre, réalisant l’une des plus belles carrières qu’un Marocain émigré ait jamais réalisées en France, il se place actuellement sous les feux des projecteurs. Sollicité par les médias français, mais aussi étrangers, il tient cependant à ne pas devenir une vedette au détriment de son travail. Aux yeux des Marocains, c’est un homme à saluer pour avoir défendu l’image de son pays. Pour les Français, c’est une valeur sûre pour le secteur bancaire français.
Aïssa Amourag - Maroc Hebdo
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