« Le Conseil européen condamne et rejette toute tentative de pays tiers d’instrumentaliser les migrants à des fins politiques », peut-on lire dans le dernier projet de conclusions que les chefs d’État et de gouvernement de l’UE adopteront jeudi lors de leur prochain sommet à Bruxelles. L’UE évite « volontairement » de nommer les pays tiers auxquels elle fait référence. Mais des sources bien introduites confirment à Europa Press que le Maroc et la Biélorussie ont motivé la rédaction de ce texte, l’un pour avoir laissé des migrants entrer en masse à Ceuta les 17 et 18 mai, et l’autre pour avoir facilité le passage des réfugiés irakiens vers la Lituanie.
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Cette décision a été mentionnée dans les conclusions écrites de la réunion du Conseil, après que le Premier ministre italien, Mario Draghi, a exigé un débat approfondi sur la gestion des migrations afin d’engager la mise en œuvre de la réforme de la politique commune d’asile et de migration, bloquée depuis des années en raison des divergences au sein de l’UE.
En attendant une harmonisation des points de vue sur cette question, les dirigeants de l’UE étudient la nécessité de renforcer la coopération avec les pays d’origine et de transit des migrants arrivant de manière irrégulière dans l’UE. À terme, des « actions concrètes » et « soutien tangible » devraient être proposées par la Commission européenne aux pays tiers de provenance des migrants.