Face à la crise migratoire, le Premier ministre tchèque, Andrej Babiš estime que la signature d’un accord avec la Turquie, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et la Libye » d’où les réfugiés partent pour l’Europe s’avère nécessaire.
« Malheureusement, Schengen n’est pas fonctionnel pour le moment », a déclaré Andrej Babiš dans une interview au journal Pravo. Avec son groupe actuel de membres, l’accord de 1985 est incapable de remplir sa mission d’assurer « une protection cohérente des frontières extérieures et la libre circulation à l’intérieur » de l’Europe, a-t-il ajouté, soulignant que ce n’était pas mieux en 2015, année de déclenchement de la crise migratoire, où des centaines de milliers de personnes ont afflué vers le continent, fuyant les conflits au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
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Fort de ces constats, il appelle à l’inclusion des États des Balkans pour protéger l’Europe des migrants illégaux. Dans ce sens, il a formulé des propositions. « Acceptons la Bulgarie, la Roumanie, la Serbie et la Croatie dans l’espace Schengen ; ayons une stratégie claire envers les Balkans occidentaux et défendons l’Europe contre les migrations illégales à ses frontières extérieures », a suggéré le Premier ministre tchèque.
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Aussi, propose-t-il la prise d’autres mesures nécessaires pour régler le problème : lutte contre les trafiquants d’êtres humains et signature d’accords avec la Turquie, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et la Libye » d’où les réfugiés partent pour l’Europe. Andrej Babiš a en outre justifié la nécessité de protéger l’Europe des réfugiés. « Le Danemark, la Suède et l’Autriche, qui ont tous accueilli des migrants en 2015, les rejettent désormais », a-t-il fait savoir.