« Je crois que le binôme Maroc-Gibraltar offre de nombreuses opportunités et qu’il faut les exploiter ». Ainsi s’exprimait l’ancien ambassadeur britannique à Rabat, Thomas Reilly dans une interview accordée au quotidien El Español en août dernier. Il s’agit d’un projet similaire à celui qui est en suspension depuis 42 ans entre les gouvernements espagnol et marocain.
En dehors de l’accord d’association post-Brexit signé en 2020, le Maroc et la Grande-Bretagne souhaitent créer un binôme et faire de Gibraltar un point de connexion entre l’Afrique et l’Europe depuis les villes les plus proches de Ceuta. Bien que cela soit encore à l’étape projet, les deux parties envisagent un pont ou un tunnel d’une longueur de 20 kilomètres.
Ce rêve de relier le Maroc à Gibraltar est une idée déjà proposée pendant la signature des accords entre le Maroc et le Royaume-Uni le 26 octobre 2019. Pour le diplomate Thomas Reilly, la décision pourrait maintenant être entre les mains du Maroc. Il précise qu’ « il existe déjà une collaboration significative entre le Maroc et Gibraltar dans plusieurs domaines ».
Grâce à ses relations avec Gibraltar dans le secteur de l’énergie renouvelable, le Maroc prévoit produire 6 % de l’électricité du Royaume-Uni. Et pour Gibraltar, cela signifie un soutien en matière d’approvisionnement. À l’horizon 2030, cela devrait améliorer sensiblement la capacité du Maroc en matière de production et de transport d’électricité vers le Royaume-Uni sans utiliser les infrastructures existantes de l’Espagne et de la France.