Tunnel Maroc-Espagne : pourquoi le pont a été écarté

27 mars 2024 - 11h00 - Espagne - Ecrit par : P. A

La Société espagnole d’études pour la communication fixe à travers le détroit de Gibraltar (SECEGSA), en charge des études du tunnel Maroc-Espagne sous le détroit, explique pourquoi l’option du tunnel a été préférée à celle du pont.

Pourquoi un tunnel plutôt qu’un pont ? La SECEGSA répond en expliquant que la deuxième option a été écartée en raison de la complexité de ce type de travaux. Plusieurs options avaient été proposées telles qu’un pont suspendu sur des supports fixes, un pont suspendu sur des supports flottants, un tunnel immergé reposant sur le fond marin, un tunnel flottant immergé et un tunnel sous-marin, rappelle El faro de Ceuta.

Après une analyse minutieuse et approfondie des différentes options, le pont suspendu sur des supports fixes et le tunnel sous-marin ont été retenus en 1990 comme étant les plus viables. Compte tenu de la configuration topographique de la zone du détroit de Gibraltar, l’infrastructure pouvait être réalisée suivant deux tracés : à l’est, entre Punta Canales et Punta Cires, avec une longueur de 14 kilomètres et une profondeur de plus de 800 mètres, et à l’ouest, entre Punta Paloma et Punta Malabata, avec une longueur de 28 kilomètres et une profondeur de 300 mètres.

À lire : Le tunnel Maroc-Espagne, d’ici 2030 ?

À la suite du colloque international d’experts tenu à Séville, le comité mixte Maroc-Espagne a décidé en 1996 de retenir l’option du tunnel sous-marin en raison de son faible impact environnemental et sur la navigation maritime par rapport aux autres options, son coût moins élevé et la possibilité d’une mise en œuvre progressive en fonction de la demande, et enfin, la technologie du creusement de tunnels, connue et expérimentée.

Selon les études, le projet devrait consister en la réalisation de deux tunnels ferroviaires à voie unique d’une section circulaire de 7,90 mètres de diamètre intérieur, séparées par une galerie de service/sécurité de 6 mètres de diamètre, et des galeries transversales de 6 mètres de diamètre chacune tous les 340 mètres. Le tunnel ferroviaire vise à connecter le Maroc et l’Espagne, et donc l’Afrique et l’Europe. Les autorités des deux pays ont manifesté un intérêt commun pour sa réalisation rapide avant la Coupe du monde 2030.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Espagne - Transport ferroviaire

Aller plus loin

Du nouveau pour le tunnel entre le Maroc et l’Espagne

Une réunion clé est prévue entre le Maroc et l’Espagne pour donner un nouvel élan au projet de construction d’un tunnel sous-marin entre les deux pays.

Tunnel Maroc - Espagne : 43 ans d’attente et des millions dépensés

La Société espagnole d’études pour les communications fixes à travers le détroit de Gibraltar (Secegsa), en charge du projet de tunnel reliant l’Espagne au Maroc sous le...

Espagne-Maroc : Le projet de tunnel sous Gibraltar prend forme

Le ministre espagnol des Transports, Óscar Puente, a, lors d’une visite au Maroc en mars, renouvelé l’intérêt de l’Espagne pour le tunnel sous le détroit de Gibraltar, un projet...

Maroc-Espagne : et pourquoi pas un pont ?

L’Espagne et le Maroc ne sont reliés par aucun pont. Pourtant, seulement 14 kilomètres de mer séparent les deux pays. Comment l’expliquer ?

Ces articles devraient vous intéresser :

Prix des billets de train : les Marocains en colère

Déjà confrontés à une hausse généralisée des prix, les Marocains doivent désormais faire face à une augmentation des tarifs des billets de train. Cette décision de l’Office national des chemins de fer (ONCF) a suscité la colère des usagers et certains...

Un nouveau pas vers la réalisation du TGV Kénitra-Marrakech

L’Office national des chemins de fer (ONCF) accélère la réalisation de la Ligne à grande vitesse (LGV) reliant Kénitra à Marrakech. Après les travaux de génie civil, ceux relatifs à l’installation du système de signalisation et de télécommunications...

L’ONCF lance la phase décisive pour le TGV Kénitra-Marrakech

L’Office national des chemins de fer (ONCF) s’active pour la concrétisation rapide du projet de la Liaison à grande vitesse (LGV) entre Kénitra et Marrakech.

Réseau ferroviaire : le Maroc n’a pas les moyens de ses ambitions

Le ministère du Transport et de la Logistique n’est pas en mesure de financer l’extension du réseau de ligne ferroviaire reliant 43 villes marocaines. Vers l’abandon d’un projet devant promouvoir l’équité territoriale en ce qui concerne les chemins de...

TGV Kénitra-Marrakech : une société marocaine au cœur du dernier chantier

La société marocaine Mojazine vient d’être sélectionnée par l’Office national des chemins de fer (ONCF) pour réaliser le septième et dernier lot des travaux de génie civil de la future ligne à grande vitesse (LGV) devant relier Kénitra à Marrakech.

Le Maroc mise sur les trains

L’Office national des chemins de fer (ONCF) a réalisé ces dernières années d’importants investissements pour moderniser sa flotte de trains et réhabiliter certaines lignes ferroviaires, a indiqué le ministère des Transports et de la logistique.

Le grand chantier du TGV Kénitra-Marrakech démarre

Le projet de Ligne à grande vitesse reliant Kenitra à Marrakech est entré dans sa phase active. L’Office national des chemins de fer (ONCF) vient de confier à six entreprises les travaux de déblaiement et de préparation du tracé de la ligne, pour un...

Le Maroc va se doter de 20 nouvelles gares

L’Office national des chemins de fer (ONCF) prévoit la construction de 20 nouvelles gares pour les trains régionaux rapides (RER), dans la perspective de la Coupe du monde 2030.

Maroc : 1300 km de nouvelles lignes TGV

Le ministre du Transport et de la logistique, Mohamed Adeljalil, a présenté mardi à la Chambre des conseillers, le point des actions menées par l’Office national des chemins de fer (ONCF) en vue de renforcer et de moderniser le transport ferroviaire...

Du nouveau pour le TGV Marrakech-Agadir

Dans le cadre de son accord avec l’Office national des chemins de fer (ONCF), le gouvernement marocain va continuer à financer les études et l’acquisition de biens immobiliers liés à l’extension du réseau de ligne à grande vitesse (LGV) vers les villes...