Le ministère marocain de la Transition énergétique et du développement durable vient d’accorder un nouveau permis pour l’exploitation d’un nouveau champ de gaz naturel à Douar Oulad Belkheir, dans l’ouest du royaume.
La compagnie canadienne TransAtlantic Petroleum, détentrice d’un permis d’exploitation du champ pétrolifère de Tselfat, vient de conclure un accord de partenariat avec Sphere Petroleum, société de prospection établie au Qatar.
Le site de Tselfat se situe à 200 km à l’est de Rabat et à près de 40 km au nord de Meknès. Il s’agit d’une surface de 900 kilomètres carrés, ouverte à une exploitation onshore. L’autorisation de son exploitation a été accordée à TransAtlantic Petroleum en mai 2006 pour une durée de 8 ans. Le permis porte sur les gisements de Haricha, Tselfat et Bou Draa, découverts respectivement en 1919, en 1934 et au début des années cinquante. Ces champs avaient été, pour l’essentiel, producteurs entre les années 1920 et 1970.
Les termes de ce partenariat, qui reste soumis à l’approbation de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), prévoient la prise en charge par Sphere Petroleum des sondages sismiques tridimensionnels du site concerné. Coût estimé : environ 4,5 millions de dollars, soit l’équivalent de 38,1 millions de DH. Le contrat prévoit également le forage et la mise en place de puits exploratoires dès 2008. L’ensemble des travaux de prospection permettra, donc, d’étudier la possibilité de réouverture des sites, à l’exploitation, et de définir de nouvelles perspectives pour Tselfat.
En échange de la prise en charge de la phase de prospection, Sphere Petroleum bénéficiera d’une option d’acquisition de 50% des droits rattachés au permis d’exploitation accordé par l’Etat à TransAtlantic Petroleum. Selon les termes initiaux de l’accord conclu entre l’ONHYM et TransAtlantic, l’office devrait prendre en charge 25% des coûts durant la phase de développement qu’implique le permis. Si Sphere exerce son option, les coûts restants seront partagés à parité avec TransAtlantic.
Soit donc, 37,5% chacun. Rappelons que selon la loi marocaine sur les hydrocarbures, l’Etat perçoit des royalties de 10% sur le pétrole et de 5% sur le gaz. De même, les opérateurs exploitant les sites de production sont exonérés de l’impôt sur les sociétés, durant les 10 premières années de leur activité, ainsi que de la TVA et des droits de douane pour leurs opérations.
Cartes de visite
TransAtlantic Petroleum exerce dans l’exploration, le développement et la production de pétrole brut, et a des intérêts aux Etats-unis, en Turquie, en Roumanie, au Royaume-Uni et dans la Mer du Nord.
Elle cible les sites de production abandonnés et vise à les valoriser en y développant des opportunités d’exploration à fort impact. Ses critères de choix privilégiés : attractivité fiscale, rythme du retour sur investissement et risque rattaché à l’activité d’exploitation. Pour son implantation au Maroc, TransAtlantic a créé une filiale, TransAtlantic Maroc Ltd, qu’elle détient à 100%. Outre le site de Tselfat, le canadien bénéficie depuis juin 2005 d’une licence couvrant la région de Guercif et Beni Znassen . Celle-ci arrivant à terme, la compagnie est en négociation avec l’ONHYM pour la convertir en permis d’exploration.
Sphere Petroleum, elle, est spécialisée dans la prospection de gaz et de pétrole, et opère en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Initialement filiale de l’australien Sphere Investment Ltd, cette compagnie a acquis son indépendance pour se constituer en entreprise privée au Qatar.
L’Economiste - Réda Harmak
Ces articles devraient vous intéresser :