Le Maroc veut importer 2,5 millions de tonnes de blé entre le 1ᵉʳ juillet et le 30 septembre 2023, a annoncé l’Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL).
Au total, 2597 femmes de la région de Fès préparent leurs valises pour aller en Espagne. Destination : les champs de fraises dans la région de Huelva, dans le sud. La date de départ est prévue pour fin janvier.
Originaires des zones rurales et de la périphérie de Fès, ces nouvelles recrues de l’association des agriculteurs espagnols « Asaja » ont entre 18 et 45 ans. Elles sont mariées et mères de famille.
« Des critères exigés lors de la sélection », indique Sifddine Ameziane, directeur régional de l’Anapec. Rappelons que cette opération est menée depuis plusieurs années maintenant, avec succès, gratuitement pour le compte des producteurs espagnols.
« De fait, le taux de retour des saisonnières atteint plus de 90% », explique Ameziane. Partenaire de l’opération, l’Anapec a mobilisé ses équipes pour des séances de sensibilisation à la migration légale au profit des femmes. Parmi elles, il y en a qui ont déjà participé à la cueillette de fraises, l’année dernière. D’autres y vont pour la première fois.
Si les frais de passeport et de visa sont à la charge des candidates, les patrons espagnols garantissent le transport depuis le Maroc ainsi que l’hébergement. Les ouvrières bénéficient également de l’assurance maladie et de prestations pour la retraite. « Elles percevront entre 37,5 euros par jour avec la possibilité d’effectuer des heures supplémentaires », indique Felix San Dominques-Roqueta, responsable de l’association Asaja.
L’argent sera versé directement sur le compte bancaire des ouvrières. Une nouvelle formule a été initiée, à cet égard, par la Banque Populaire qui a ouvert, à partir des lieux du recrutement, des comptes pour ces femmes.
Selon Dominques-Roqueta, grâce à la mise en place de ce système contractuel entre le Maroc et l’Espagne, le travail clandestin dans le secteur agricole dans la province de Huelva a quasiment disparu.
Sur un autre registre, le responsable espagnol a souligné que la crise financière internationale n’a pas eu d’impact sur le secteur agricole en Espagne qui maintient le même nombre de saisonnières que l’année dernière (80.000). D’ailleurs, les ouvrières marocaines travailleront, cette année, avec des Sénégalaises et des femmes de l’Europe de l’Est. Mais les Marocaines restent majoritaires et représentent plus de 70% de la main-d’œuvre étrangère.
Elles sont essentiellement originaires des régions de Tanger, Al Hoceïma, Oujda, Ksar El Kébir, Taounate, Sefrou et El Jadida.
Source : L’Economiste - Youness Saad Alami
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