L’institution de lutte contre la corruption, Transparency Maroc, qui devait décerner le Prix de l’intégrité au militant emprisonné Chakib Khayari et à l’avocat Abderrahim Berrada, mardi 21 décembre, a été forcée d’annuler sa cérémonie.
Cette cérémonie, troisième a être annulée depuis l’attribution du Prix de l’intégrité, devait se tenir à l’hôtel Tour Hassan de Rabat. L’établissement réclamait à Transparency Maroc une autorisation administrative, autorisation refusée par le ministère de l’Intérieur puisque sa demande devait être faite 48h au préalable.
La cérémonie avait alors été déplacée au siège de l’ONG, avant d’être interdite par les autorités de Rabat, notant qu’il lui était défendu de tenir une "réunion publique" à son siège.
La cérémonie de remise des prix prévue initialement lors de la journée internationale contre la corruption le 9 décembre dernier, avait connu un premier refus de la direction à la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc qui aurait reçu une injonction en ce sens, en raison du dérangement ressenti par "les responsables de l’Etat" (communiqué Transparency Maroc).
Transparency Maroc, dont les membres se sont réunis mardi soir pour discuter des suites de cette affaire, est il indésirable au Maroc ? Et le Royaume est-il réellement prêt à lutter contre la corruption ?