« Ce n’est pas seulement un effet de mode », souligne Abbas Azzouzi, DG de l’Office national marocain du tourisme (ONMT) lors de la présentation du programme institutionnel du Royaume en la matière. Selon lui, le Maroc est une des premières destinations à s’impliquer de manière concrète dans la gestion de cette problématique. En effet, depuis la création du Comité marocain du tourisme responsable en septembre 2006, plusieurs actions ont été entreprises sur le terrain. C’est ainsi que, pour sensibiliser les touristes et voyagistes à s’inscrire dans la charte du tourisme responsable, sept conventions ont été conclues. « Ces accords de partenariats qui associent plusieurs marchés – notamment la France, l’Angleterre et l’Allemagne – sont porteurs de projets en faveur de l’environnement », précise Azzouzi.
Dans ce cadre, à noter qu’une convention a été conclue entre l’ONMT et
Travel Foundation, en marge du WTM, pour la mise en place d’actions concrètes. La priorité est pour l’heure donnée à la préservation de la palmeraie de Marrakech. L’opération est initiée par la Fondation Mohammed VI.
La politique du tourisme responsable répond à un souci exprimé à l’échelle internationale. Au Maroc, les responsables gouvernementaux ont voulu anticiper sur d’éventuels problèmes environnementaux qui pourraient survenir à l’horizon 2010. A partir de cette date, le pays a, en effet, l’ambition d’accueillir 10 millions de touristes par an. Aujourd’hui, après plusieurs actions de sensibilisation et d’implication des partenaires, les institutionnels ont prévu de décerner le label ‘‘Clé verte’’ à des hôtels qui ont mis en place des mesures pour préserver l’environnement. Par ailleurs, des trophées récompensant des actions à plus large échelle seront remis lors des prochaines assises internationales.
Du chemin reste toutefois à parcourir en matière de tourisme responsable à l’échelle mondiale. Même dans les pays les plus développés, le projet peine encore à devenir la priorité de tous.
L’Economiste - Malika Alami