
Un spécialiste des voyages a prodigué sur ses réseaux sociaux des conseils aux voyageurs prévoyant de se rendre au Maroc, leur recommandant entre autres d’éviter de prendre des photos sans autorisation ou de boire de l’eau du robinet.
Le secteur de l’immobilier et du tourisme accueille un nouvel acteur. Et pas des moindres. Le groupe français Mandarine, dont le capital est de 37, 3 millions d’euros, rejoint les rangs des grands promoteurs étrangers installés au Maroc.
La société mère, qui vient par ailleurs de procéder au rachat de l’entreprise luxembourgeoise Mandalux, elle-même détentrice d’intérêts dans le Royaume par le biais de cinq entités (Mandarine Gestion, Mandarine Conception, Mandarine Développement, Mandarine Hôtels et Mandarine Bien-Etre), y étend ainsi le champs de ses activités. Cette décision n’est ni le fruit du hasard ni même une initiative spontanée.
Il a en effet fallu de longues négociations avec des institutionnels étrangers, une prospection minutieuse du marché local et une vision gouvernementale claire pour convaincre les actuels administrateurs du groupe du bien-fondé de l’opération. Le tout agrémenté de la volonté de deux amoureux du Maroc, Jean-Marie Santander, le président du groupe et Omar Essakali, son directeur général. « Un des principaux arguments avancés aux investisseurs étrangers potentiels au cours de notre prospection a été la vision gouvernementale dans les domaines de l’immobilier et du tourisme », explique Santander. « Il a d’abord fallu casser certains a priori sur le Maroc, notamment auprès des Hollandais à cause des divers événements politiques », nuance Essakali. C’est aujourd’hui chose faite et le groupe est présent dans plusieurs projets de grande envergure comme celui de Tamansourt à Marrakech ou de Tamesna près de Rabat. « Le Maroc est assurément un pays émergent avec une rentabilité financière très importante », ajoute Santander. Ce qui explique par ailleurs l’implication financière de décideurs étrangers.
D’autant plus que les secteurs visés constituent actuellement les fers de lance de l’économie marocaine. En effet, l’immobilier et le tourisme représentent des branches dotées d’une vision puisque chacune d’entre elles dispose d’une plan de développement. Avec sa stratégie 2010, le tourisme reste actuellement un des secteurs qui draine de nombreux investissements en grande partie parce qu’il bénéficie d’une grande visibilité, donnée fondamentale pour les investisseurs. La logique de dévelopement est différente pour l’immobilier, quoique la forte volonté gouvernementale de résorber le logement précaire, conjuguée au lancement d’importants projets notamment sociaux, lui confère aussi une notable clarté.
A ce niveau, Mandarine Group n’a pas encore investi le logement social mais ne l’exclut pas de son programme de développement. « Nous réalisons des études pour concilier logement social et qualité », explique le président du groupe. C’est donc essentiellement vers le moyen et le haut, voire le très haut de gamme que les responsables ont axé leurs activités. Trois des grands projets auxquels participe Mandarine se situent à Marrakech. L’opération Ksour Jenna, qui s’étale sur 200 hectares, porte sur trois hôtels 5*, 80 villas, 40 appartements et plusieurs espaces sportifs (golf, tennis). Un centre de bien-être est également au programme. Le groupe, qui a des visées dans cette activité, a passé un acord d’exclusivité sur 10 ans avec les cures Mességué. Toujours à Marrakech, l’opération Zahrat Annakhil porte sur la construction de 66 villas de standing. A Tamansourt, il s’agira de maisons de petit standing pour de petites surfaces. Le Maroc représente 80% des activités du groupe. Au total, le chiffre d’affaires prévionnel est de 4 milliards de dirhams pour 2007.
Les activités de Mandarine Group ne se limitent pas au marché local. La société participe à plusieurs projets en Suisse et compte élargir son portefeuille à d’autres pays européens. Le pourcentage des activités hors-Maroc devrait croître à 50% dans les prochaines années. Elle table aussi sur une clientèle européenne de plus en plus intéressée par le Maroc. Elle représente aujourd’hui près de 40% du total. C’est un bureau de vente installé à Monaco qui se chargera de la commercialisation et de la promotion des projets de Mandarine en Europe.
En Bourse
Les activités de Mandarine Group sont inscrites sur le marché Euronext Paris. Qu’elles soient en Suisse ou au Maroc, elles sont donc cotées sur ce marché. Dans les semaines qui suivent, le groupe compte demander son admission sur le nouveau marché boursier parisien Alternext.
Le groupe a manifesté sa volonté de venir à la Bourse de Casablanca dans le cadre d’une double cotation et de réserver exclusivement les fonds levés au Maroc à l’activité marocaine. A chaque levée de fonds en dirhams, les sommes souscrites serviront immédiatement à des augmentations de capital des sociétés marocaines du groupe. C’est à la Société générale qu’est confiée la gestion des levées de fonds.
L’Economiste - Amale Daoud
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