
Le Maroc est le septième producteur mondial de dattes, avec un volume de 170 000 tonnes par an. Toutefois, des défis restent à relever pour le développement de la filière et satisfaire la demande nationale.
Le Maroc dispose de compétences et de solutions, reconnues au niveau international et qui interviennent sur le marché mondial des TIC, dont la plupart sont classées dans le « TopTen » mondial. De plus, l’offre marocaine à l’export n’est pas uniquement orientée vers la simple commercialisation de produits, mais elle est aussi relayée par la commercialisation de prestations de services à valeur ajoutée en termes de conseil, d’implémentation, puis de formation quant à l’appropriation de ces solutions.
C’est ce que montre une récente étude sur le potentiel actuel à l’export des membres de la Fédération des Technologies de l’information des télécommunications et de l’offshoring (Apebi).
Une autre conclusion importante de cette étude est que « la vision Sud-Sud des échanges est une réalité très apparente dans l’offre des exportateurs actifs membres de l’Apebi ».
En effet, 60% des exportateurs actifs orientent leur offre exportable à destination du Maghreb et de l’Afrique de l’ouest. La troisième destination, relativement historique, à savoir l’Europe de l’Ouest, constituée aujourd’hui par la France et la Belgique, est la région cible déclarée par 25% des acteurs dont l’offre est aussi orientée à ce niveau.
Ainsi, selon cette étude, « le secteur marocain des TIC compte ainsi désormais parmi les secteurs les plus dynamiques et à très fort potentiel au Maroc ».
Pour preuve, on évoque les « Success Stories » marocaines, dans le domaine, qui « témoignent de l’existence d’une base de l’industrie du logiciel capable d’innover et d’exporter son savoir-faire ».
Parmi les solutions proposées par le Maroc et qui arrivent à s’imposer au niveau international, on peut citer la monétique, via les solutions de transactions électroniques, les supports d’identification biométrique, les applications e-gov dédiées, ainsi que l’intégration des réseaux télécoms et l’édition via la gestion intégrée des budgets et des dépenses.
De même, il s’agit de la gestion intégrée du patrimoine immobilier et mobilier, des systèmes d’information géographique, des systèmes décisionnels, des applications e-gov dédiées et l’offshoring, via Internet Technologies Outsourcing (ITO) et le développement et la gestion de contenu.
Par ailleurs, les Technologies de l’information s’accaparent la plus grosse part de ce potentiel de développement à l’export est principalement (71% du CA global à l’export). « Ce chiffre témoigne de l’existence d’un véritable « know how » industriel marocain disposant d’un fort potentiel de commercialisation et d’essaimage à l’export », relève-t-on.
S’agissant des domaines d’activités, intrinsèques à chacun des 3 secteurs, il est à noter qu’en termes de contribution au volume du chiffre d’affaires à l’export, le potentiel à l’export du secteur des TI (71% du CA global à l’export) repose principalement sur le domaine d’activité relatif à la monétique (59% du CA global à l’export), ainsi que sur l’édition (7% du CA global à l’export). Pour le potentiel à l’export du secteur des télécoms (15% du CA global à l’export), il est représenté principalement par le domaine d’activité relatif à l’intégration des réseaux télécoms (14% du CA global à l’export). Quant au potentiel à l’export du secteur de l’offshoring (10% du CA global à l’export), il s’appuie essentiellement sur le domaine d’activité relatif à l’ITO - Internet Technologies Outsourcing (10% du CA global à l’export).
En termes d’offre de produits et de prestations de services, l’offre à l’export repose principalement sur la commercialisation des progiciels de gestion - ERP (30% des prestations à l’export), des solutions et logiciels informatiques (16% des prestations à l’export), des prestations d’intégration (10% des prestations à l’export), des solutions monétiques (10% des prestations à l’export) et des prestations de formation (9% des prestations à l’export).
Débouchés diversifiés
Bien que le Maroc soit aujourd’hui considéré comme un hub régional, par les acteurs internationaux du secteur, l’industrie marocaine du secteur des TI a ainsi pu consolider, ces dernières années, la formalisation d’un véritable savoir-faire marocain, affirment les auteurs de cette étude.
Ce dernier disposant d’un niveau de rayonnement régional. Effectivement, en termes de zones géographiques cibles consommatrices de cette offre export Apebi, la région « Maghreb- Afrique de l’Ouest » constitue, à elle seule, près de 40% des débouchés commerciaux à l’international de notre secteur (l’Apebi représentant une concentration de 95% du chiffre d’affaires du secteur).
En effet, au niveau de cette région cible, la monétique (53% du CA export dédié à cette zone), l’intégration des réseaux télécoms (38%), ainsi que l’édition (16%) constituent le contingentement principal de l’offre export dédiée à cette zone.Sur un autre registre, ajoutent-ils, l’Europe de l’Ouest est la seconde région consommatrice de l’offre export Apebi (24% du CA global à l’export).
A ce niveau, les domaines d’activités de notre offre les mieux représentés sur cette zone sont la monétique (44,6% du CA à l’export dédié à cette zone) et l’offshoring-ITO (40,8% du CA à l’export dédié à cette zone) dont la prestation de gestion de contenus pour des solutions en ligne constitue près de 50% des prestations de service commercialisées.
A cet effet, le concept d’activités dédiées à l’offshoring, peut dans le cas du Mar oc, être ramené à une terminologie plus précise, en termes de positionnement géographique, qu’est celui du Nearshoring. Cette réalité est d’autant plus encourageante, notamment de par la mise en œuvre du contrat progrès 2006-2012 et du Programme Emergence dédié au développement des métiers de l’offshoring. Enfin le Moyen-Orient (21% du CA global à l’export) et l’Asie (11% du CA global à l’export) sont principalement consommatrices de l’offre monétique marocaine (94% du CA dédié au Moyen-Orient - 100% du CA dédié à l’Asie).
Au niveau de cette zone, l’offre relative à l’édition marocaine commence à prendre ces marques, selon l’étude, (6% du CA dédié au Moyen-Orient) avec des prestations commercialisées autour de la livraison de solutions et logiciels informatiques (40% des services commercialisés au Moyen-Orient), ainsi que de prestations de formation quant à la mise à disposition de ces dernières (20% des services commercialisés au Moyen-Orient).
Le Matin - Lahcen Oudoud
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