Dans un podcast, l’universitaire et activiste amazigh Ahmed Assid s’est prononcé sur plusieurs sujets dont la répression des voix contestataires au Maroc, la liberté d’expression ou encore la laïcité.
Depuis le début des années 1960, le Maroc a été le théâtre de plusieurs procès politiques, suite aux éternelles prises de position entre le régime en place et l’opposition. La période a connu une hausse aussi bien des tentatives d’assassinat à l’encontre du Roi Hassan II, que des condamnations à la peine capitale des activistes civils et militaires.
Les procès les plus célèbres, ayant marqué les années 1960 et 1970, condamnaient la liberté d’expression et ciblaient l’opposition que le régime monarchique considérait comme une menace, en particulier, les deux partis phares de l’opposition, l’actuelle Union socialiste des Forces populaires (USFP) et l’Union nationale des Étudiants marocains (UNEM).
Le 16 juillet 1963, le pays a connu le procès politique le plus célèbre de son histoire. 5.000 militants de l’USFP ont été poursuivis sous les chefs d’inculpation de complot contre le régime et de tentative d’homicide du Roi, dans sa chambre à coucher, au Palais royal.
Des interpellations ont eu lieu au siège du parti et, cet incident a provoqué beaucoup de tergiversations au sein du parti et dans l’opinion publique. Certains pensaient à un plan comploté par les opposants du parti avec, à leur tête, le Général Oufkir, alors que d’autres soupçonnaient le parti d’avoir réellement prémédité la tentative d’assassinat d’Hassan II.
La peine capitale a été ainsi prononcée à l’encontre de 3 inculpés, Omar Benjelloun, Fkih El Basri et Moumen Diouri, pour préparation d’un complot contre le régime et atteinte à la sécurité intérieure du pays, pendant la réunion du 16 juillet 1963. Les trois accusés ont, néanmoins, été graciés une année plus tard.
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