L’Espagne tente de rétablir rapidement les relations diplomatiques avec le Maroc. Récemment, le roi Felipe VI a exprimé sa volonté d’« avancer ensemble » et de commencer une nouvelle relation avec le royaume. Mais la position de l’Espagne sur le Sahara bloque toute négociation en vue de la reprise des relations.
Des sources diplomatiques ont confirmé à Economia Digital que la Moncloa travaille depuis l’été pour convenir d’une rencontre entre Pedro Sanchez et le roi Mohammed VI. Le monarque avait exprimé en août sa volonté d’entamer une « nouvelle étape inédite » dans les relations avec l’Espagne. Malheureusement, les tensions ne se sont pas apaisées depuis lors, parce que les ministres des Affaires étrangères des deux pays n’ont pu se rencontrer.
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« Le plus important et urgent, c’est une rencontre entre les ministres des Affaires étrangères et cela se prépare », assurent des sources diplomatiques. Mais pour certains experts, rien n’a véritablement bougé. « C’est le statu quo, nous sommes encore à la case départ » dans la reprise des relations, affirment-ils.
José Manuel Albares et Nasser Bourita ont certes eu des échanges téléphoniques, mais n’ont toujours pas tenu une rencontre physique. Albares ne s’est pas rendu à Rabat, depuis sa prise de fonction en juillet dernier. Les deux responsables ont manqué de se voir à deux occasions : à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York en septembre dernier, et à l’Union pour la Méditerranée (UPM) à Barcelone en novembre.
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Les sources diplomatiques espagnoles espèrent que cette rencontre entre Albares et Bourita aura lieu dans les prochains jours et permettra « de mettre de côté les divergences et d’aborder les problèmes sans chantage ni surprise ». De son côté, le Maroc veut avoir des partenaires de confiance. « Dans les relations diplomatiques, ce n’est pas le voisinage qui prévaut, mais plutôt la crédibilité », a récemment déclaré Nasser Bourita.