Suite à la directive de Bank Al-Maghrib (BAM) publiée le 25 septembre 2024, qui plafonne désormais le taux d’interchange domestique à 0,65%, le Centre monétique interbancaire (CMI) a été contraint de s’aligner.
La région de Tanger a réussi, durant l’année 2006, à renforcer sa lancée sur la voie du développement et de la croissance dans l’objectif de s’ériger en pôle économique majeur du Royaume.
En témoigne un afflux record d’investissements et l’ambition d’organiser la prestigieuse ’’Exposition Internationale 2012’’. La dynamique de développement de cette région à fort potentiel a été fortement constatée, cette année, dans le secteur touristique qui a réussi à drainer des investissements colossaux et des opérateurs de grande notoriété.
Dans la région Tanger-Tétouan, qui aspire à devenir la première destination balnéaire dans les huit prochaines années, les investissements annoncés dans le secteur en 2006 s’élèvent à 32 milliards dh. Il s’agit de projets touristiques et résidentiels qui s’étalent sur une superficie totale de 2.000 ha. En tête de ces investissements, figurent deux projets touristiques balnéaires pilotés par deux grands opérateurs du Golfe pour un investissement global de plus de 10 milliards dh.
Le projet ’’Tinja’’, du groupe émirati Emaar, sera réalisé sur une superficie de 230 ha pour un investissement de 650 millions dollars. Il s’agit d’un projet touristique intégré haut de gamme qui comprend plusieurs hôtels, des parcours de golf, des villas, des centres de loisirs et d’animation, une marina et des centres commerciaux.
La même zone côtière abritera un deuxième projet touristique résidentiel qui sera réalisé par le groupe Qatari ’’Diar’’ pour un investissement global de 2,5 milliards dh. Prévu sur une superficie de 230 ha, le projet comprend deux hôtels, des résidences touristiques, un golf de 18 trous et des espaces d’animation et de loisirs.
Tout récemment, la Gulf Finance House (GFH) de Bahreïn a choisi Cap Malabata, pour la réalisation d’un projet touristique doté d’un investissement total de 550 millions dollars. Situé sur le front de mer sur une superficie de 127 ha, le projet prévoit un golf 18 trous, des unités hôtelières, des résidences touristiques et des espaces d’animation et de loisirs. Les premiers plans détaillés du projet devront être présentés prochainement pour approbation.
Du côté des opérateurs marocains, le groupe Chaabi a annoncé, courant 2006, un investissement de près de 3 milliards dh sur la côte atlantique de Tanger. Le projet qui s’étend sur une superficie de 64ha, comprend trois hôtels et des complexes résidentiels et touristiques.
De son côté, le groupe ’’Holmarcom’’ engagera dans la ville du détroit un investissement de 1,5 milliard dh pour la construction d’un grand complexe résidentiel touristique sur une superficie de 60ha. Outre un grand hôtel, le projet prévoit des collectifs résidentiels, des commerces, des espaces
d’animations et même un complexe culturel et un musée.
Dans le secteur de l’immobilier, la ville de Tanger a connu cette année une remarquable affluence des opérateurs espagnols. L’effet Tanger-Med et la raréfaction du foncier dans certaines régions de la côte sud du voisin ibérique, a amené plusieurs groupes espagnols à investir massivement dans la prometteuse ville du détroit. Le groupe FADESA, qui est déjà sur le projet Tanger-City Center (900 millions dh), a acquis, en juin dernier, 6.500m2 au centre-ville de Tanger pour des projets immobiliers haut de gamme. Quant à l’opérateur Urbas, il a annoncé son implication dans le segment du logement social avec la construction de 1.600 unités sur le site Ibn Battouta.
D’autre part, le groupe espagnol ’’Renta’’ s’est lancé à travers sa filiale ’’Mixta Africa’’, dans le segment de l’économique à la périphérie de Tanger. Les habitations en préfabriqués sont déjà disponibles à des prix abordables pour les revenus modestes.
Le catalyseur d’une telle dynamique dans la ville du détroit est sans conteste le projet phare de la région ’’Tanger-Med’’. La réalisation de cette plate-forme portuaire et ses 900ha de zones franches continuera d’avoir des retombées économiques importantes sur la région en termes d’emplois, de création de valeur ajoutée et d’investissements extérieurs. La réalisation du projet dans sa globalité, nécessite un investissement total estimé à 11 milliards de Dirhams. La construction et l’équipement du
nouveau port nécessiteront la somme de 4,3 milliards Dh, l’aménagement des zones franches (2,3 milliards Dh), les infrastructures de connexion (3,4 milliards Dh) et les travaux hors site (1 milliard Dh). A fin 2006, le port Tanger-Med a réussi un remarquable casting.
Ce sont des opérateurs internationaux leaders dans leur secteur d’activité qui ont décroché les concessions d’exploitation des quais et des services portuaires de Tanger-Med. Le premier quai du port sera opérationnel courant 2007.
Le fait marquant de l’année 2006, fût l’annonce de la candidature de la ville de Tanger pour l’organisation de l’Expo-2012. Le 18 décembre, le dossier de la candidature de Tanger a été présenté devant l’assemblée du Bureau international des expositions à Paris. En cas d’aboutissement de cette candidature, la manifestation internationale, qui prévoit la participation d’une centaine de pays et près de 6 millions de visiteurs, ne manquera pas de propulser le développement de la ville. Les défenseurs de la candidature de Tanger n’hésitent pas à avancer que l’histoire de la ville intègrera désormais le repère ’’avant et après l’Expo-2012’’.
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