« Le pass vaccinal n’apporte pas vraiment grand-chose à la situation épidémique », a déclaré à Hespress Dr Tayeb Hamdi, précisant toutefois que les personnes fragiles les plus de 60 ans qui ne sont pas vaccinés courent plus de risques. « Mais vu que la circulation du virus est faible, vu que dans le système de Santé, l’occupation de la réanimation est à — 0,2 % donc il n’en incombe qu’aux personnes vulnérables et non vaccinées d’assumer leurs responsabilités. Cette catégorie de gens n’a pas à faire porter son fardeau sur l’ensemble de la population dont on exigera le pass vaccinal », a-t-il expliqué.
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Le spécialiste a affirmé que le risque pour la Santé publique aujourd’hui est très minime, car « on n’imagine pas de voir la réanimation être pleine demain parce que l’on n’a pas exigé le pass vaccinal ». Il a rappelé qu’en octobre dernier, le Maroc a instauré le pass vaccinal, la généralisation de la troisième dose aux 18 ans et plus et l’exigence de la troisième dose pour la validité du pass vaccinal, « ce qui n’était pas le cas partout dans le monde et la démarche de la présentation du pass vaccinal dans les lieux du travail ». Une action qui avait provoqué un effet boomerang.
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Selon le chercheur en politiques et systèmes de santé, la combinaison des quatre en un seul coup a été un problème. « On aurait dû instaurer le pass vaccinal d’une manière progressive. On souhaitait booster la vaccination, mais on l’a malheureusement freinée, d’où cet effet boomerang. Mais il y a eu également d’autres facteurs qui ont contribué à cette situation comme les fake-news ou plutôt le déluge de fake-news qui sont allés avec. En effet, les Antivax acculés, pour ainsi dire dans leur coin se sont rebiffés ainsi, d’où ce frein à la vaccination », a-t-il expliqué.